Après la publicité monstre dont avaient bénéficié cet été les Jeux olympiques et paralympiques, on nous annonçait, à l’approche de Noël, un livre de souvenirs « officiel » pour immortaliser l’évènement. Il vient de sortir. Et là, en parcourant l’ouvrage de 320 pages, on découvre que pas une ligne et pas une photo ne sont consacrées au handisport, ni aux performances des athlètes paralympiques. Interrogé à ce sujet, Tony Estanguet, le patron du comité d’organisation de Paris 2024, a botté en touche en affirmant que « le comité d’organisation ne s’en est pas du tout occupé » et en renvoyant la responsabilité à la maison d’éditions qui explique, sans rire, que les épreuves paralympiques se sont déroulées trop tard pour être incluses dans l’ouvrage. « Moi j’appelle ça un bras d’honneur ! » s’est ainsi indigné sur France Bleu Julien Michaud, médaillé de bronze en para tennis de table. Un sentiment partagé dans la presse par nombre d’autres athlètes en fauteuil et qui montre que le handicap fait toujours l’objet d’une réelle discrimination.