Nos vies valent plus que leurs profits

Hommage à Pablo Vasco, militant révolutionnaire de toutes les luttes

C’est avec une grande émotion que nous rendons hommage au camarade Pablo Vasco, qui nous a quittés ce dimanche 26 janvier. Militant de longue date, il a commencé son engagement en s’opposant à la dictature militaire argentine, puis en s’inscrivant dans un mouvement pour les droits humains auprès des mères de la place de Mai, qui luttaient pour retrouver leurs enfants capturés par la dictature.

Investi dans les luttes pour les droits LGBTI, Pablo a participé à la première marche des fiertés en Argentine, était dirigeant de la Fédération argentine LGBT et membre fondateur d’OLA, un espace qui a lutté pour la laïcité. Il a été membre de l’Encuentro Memoria Verdad y Justicia (un espace unitaire comprenant les mères fondatrices de la Plaza de Mayo, qui a maintenu son indépendance politique vis-à-vis de tous les gouvernements).

Pablo a également écrit l’ouvrage 30.400, Derechos humanos y diversidad, (30.400, droits humains et diversité, non traduit en français)1, qui renseigne sur les 400 militants harcelés et assassinés durant la dictature pour leur engagement en faveur des minorités de genre. Enfin, « El Vasco » avait l’internationalisme chevillé au corps. Militant du MST (Mouvement socialiste des travailleurs) argentin, il a grandement participé à la création de la Ligue internationale socialiste (LIS) afin de mettre en commun les expériences ouvrières les plus larges possibles. Il entretenait une relation active avec le NPA-R, au sein duquel il militait par intermittence depuis 2022.

Nous sommes nombreux et nombreuses à avoir partagé avec lui des moments riches, d’échanges fraternels, toujours dans l’ouverture aux idées des autres, avec cette humanité franche et cette énergie communicative qui caractérisaient Pablo. Il était un exemple de militant révolutionnaire internationaliste, exemple qui continuera de nous inspirer dans la lutte pour la révolution mondiale. ¡Hasta el socialismo siempre, compañero!

 

 


 

 

1  Le site de l’éditeur précise : « Le chiffre qui donne son titre à ce livre provient de l’addition des 30 000 camarades détenus-disparus pendant le terrorisme d’État subi par notre pays et des 400 camarades LGBTI+ que les dirigeants de l’Église catholique ont rendus invisibles dans le célèbre rapport Nunca Más (Plus jamais ça) sur les disparitions. »