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Hôpitaux : près d’un service d’urgence sur deux a fermé au moins une fois cet été

163 services d’urgence, soit près d’un sur deux, ont fermé au moins une fois durant les mois de juillet et août, selon une enquête que vient de publier le syndicat Samu-Urgences de France. Cette enquête a été réalisée directement auprès des services d’urgence internes aux hôpitaux, des Samu (service d’aide médicale urgente) et des Smur (service mobile d’urgence et de réanimation). 57 % des services d’urgences internes, 92 % des Samu et 54 % des Smur ont répondu au syndicat. Plus exceptionnel encore, 70 % des Smur, les véhicules d’urgences et de réanimation avec, à bord, un médecin, un infirmier et un ambulancier, n’ont pas pu fonctionner en continu. Les deux tiers des départements ont été touchés par des fermetures de ces services, les plus affectés étant la Gironde, la Vendée, le Nord ou encore les Pyrénées-Atlantiques. « C’est une nouveauté », constate Samu-Urgences de France, « le Smur est devenu une variable d’ajustement » pour gérer la pénurie de personnel. De plus, dans certains départements, les Smur ont été remplacés par une équipe paramédicale d’urgence « allégée » avec seulement un infirmier spécialisé à bord. Et de conclure : « Le système donne l’illusion d’avoir tenu, mais à quel prix et dans quelles conditions ? » Enfin, le syndicat d’urgentistes estime que cette situation met en péril la sécurité de la population. Une politique de dégradation du service de santé qui perdure.