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Kanaky : une colonie française parmi d’autres

À travers ses départements et territoires d’Outre-mer, la France conserve précieusement les confettis restants de son ancien empire colonial. Le niveau de vie y est ainsi bien inférieur à celui de l’Hexagone.

À Mayotte, 77 % de la population vit sous le seuil de pauvreté national. Des dizaines de milliers de personnes vivent dans des bidonvilles où, faute d’accès à l’eau potable, le choléra se répand, avec plus d’une centaine de cas recensés actuellement. En Guyane, 53 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. La Martinique, département d’Outre-mer le moins pauvre, a quand même un taux de pauvreté de 27 %, le double de la métropole. En Guadeloupe, faute d’entretien, les habitants souffrent d’un manque d’accès à l’eau potable depuis une quinzaine d’année, dans une île pourtant surnommée « l’île aux belles eaux » !

Guadeloupe et Martinique font également face à la pollution au chlordécone. Plus de 90 % de la population des deux îles est contaminée. Pour les plus grands profits des békés, ces descendants des propriétaires esclavagistes, qui possèdent encore l’essentiel de l’économie aux Antilles. Une situation révoltante, qui a provoqué de nombreuses luttes. En mai 1967, la répression de manifestations de grévistes en Guadeloupe a fait entre 80 et 200 morts. Plus récemment, le mouvement LKP de 2009 (collectif contre l’exploitation) a organisé une grève générale pendant plus d’un mois aux Antilles. D’importants mouvements ont aussi eu lieu en Guyane en 2017, à Mayotte et à la Réunion en 2018.

Lydie Grimal

 

 


 

 

Cet article fait partie du dossier publié dans Révolutionnaires no 15.

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