Nos vies valent plus que leurs profits

La brutalité des exploiteurs et la force du monde du travail

Paris, 2023-01-19. Photothèque Rouge / Copyright : Martin Noda / Hans Lucas.

 

 

Dans une conférence de presse à Washington, devant un Netanyahou souriant, Trump a déclaré vouloir vider de sa population la bande de Gaza en grande partie détruite par les bombes israéliennes, la passer sous contrôle américain et la transformer en « Côte d’Azur ».

Manigances contre les peuples

Ainsi ces deux complices, le génocidaire et son donneur d’ordres, clament une fois de plus leur mépris des pauvres et des Gazaouis. Mais expulser deux millions de Palestiniens porteurs de colère et de révolte, ce n’est pas si facile, d’autant que ni l’Égypte ni la Jordanie ne veulent les accueillir, de peur que leur arrivée suscite un élan de solidarité et déstabilise leur régime. Car le souvenir des « printemps arabes » est encore vif parmi les dictateurs du Moyen-Orient. Mais les déclarations de Trump constituent d’ores et déjà un formidable encouragement à la colonisation de la Cisjordanie et aux attaques menées par les colons contre les villages palestiniens.

Les dirigeants européens en appellent hypocritement au droit international et au maintien du « cadre d’un futur État palestinien, sous l’égide de l’Autorité palestinienne », comme a déclaré le ministre français des Affaires étrangères. Mais depuis quand le droit et les institutions internationales protègent-ils les peuples du colonialisme, des massacres, des guerres et des oppressions ? Le déchainement de la guerre au Kivu, dans l’est de la république démocratique du Congo, le montre bien : les parlottes à l’ONU couvrent le pillage des multinationales. La différence est que désormais le soudard grossier et cynique qui occupe la Maison-Blanche ne mâche pas ses mots et exprime crûment la volonté brutale du principal impérialisme de mettre la planète en coupe réglée au profit exclusif du grand capital et des ultra-riches.

La politique du capital

Le gouvernement Trump a commencé la réalisation de son programme d’extrême droite. Il a gelé une grande partie de l’aide internationale américaine, expulsé à grand spectacle quelques milliers de migrants, attaqué les fonctionnaires fédéraux, déclaré la guerre aux personnes transgenres, etc. Il déroule cette politique à grand renfort de publicité et de déclarations fracassantes et outrancières, mais avec une certaine prudence et en prenant bien garde de toujours tenter de dresser les uns contre les autres, en désignant à chaque mesure une catégorie seulement de la population présentée comme responsable des malheurs de tous.

Cette attitude à la fois démagogique et précautionneuse se retrouve à son échelle ici. Comme aux États-Unis, le gouvernement Bayrou décalque la démagogie de l’extrême droite et s’attaque d’abord aux migrants, par des expulsions montées en épingle et par les déclarations du ministre de l’Intérieur visant à supprimer le droit du sol à Mayotte. Ici aussi, il désigne les fonctionnaires et les services publics, rendus responsables du déficit de l’État. Les droits des chômeurs se réduisent et les plans de licenciements se succèdent, mais gouvernement et patronat prennent soin d’éviter que les colères se rassemblent.

Une seule solution : la révolution !

Car ils marchent sur un volcan prêt à exploser et ils le savent. Ces dirigeants sans pitié et tout dévoués à la classe des capitalistes se moquent de la misère des peuples et de déchainer guerres et génocides. Leur crainte est que travailleurs et travailleuses, au Moyen-Orient, aux États-Unis, en France et partout dans le monde, s’organisent, se révoltent et menacent l’ordre capitaliste. Tout le bien qu’on leur souhaite, c’est que non seulement ils le menacent, mais qu’ils le détruisent. Car c’est bien dans cette direction que se trouve l’avenir de la planète : la révolution et la construction d’une société enfin humaine.

Éditorial du NPA-Révolutionnaires du 10 février 2025

 

 


 

 

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