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La culture du viol à l’affiche de la Cinémathèque française ?

La programmation par la Cinémathèque française d’une projection du film Le dernier tango à Paris, de Bernardo Bertolucci, sorti en 1972, a soulevé l’indignation. Dans le tournage de ce film, une scène de viol avait été imposée à l’actrice principale Maria Schneider : la scène n’était pas prévue au scénario, elle avait été discutée sans l’avis de l’actrice quelques minutes plus tôt entre Brando et Bertolucci. Ce qui avait ruiné la vie et la carrière de la jeune femme.

La députée écologiste Sandrine Rousseau, présidente de la Commission d’enquête sur les violences sexuelles et sexistes dans le cinéma, l’audiovisuel et le spectacle vivant à l’Assemblée nationale, a convoqué les dirigeants de la Cinémathèque française. La Cinémathèque s’est d’abord contenté, sur son site, de parler d’un «  film (qui) conserve la même odeur de soufre tandis que la passion dévastatrice d’un couple d’inconnus interroge les rapports entre le sexe et la société ». Un commentaire qui avait fait écrire à la journaliste Chloé Thibaud sur Instagram : « Non, cinquante ans après sa sortie, ce film n’a qu’une seule et même odeur : la culture du viol. » Finalement, la Cinémathèque française a annulé la projection.