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Sous quel nom la gauche pouvait-elle faire bloc ? Avant la Nupes, il y avait eu la Gauche plurielle de Jospin, qui a trahi ses promesses à peine en place en 1997. Et, avant elle, l’Union de la gauche de Mitterrand, élue en 1981, avec participation gouvernementale communiste jusqu’à 1984, bloquant les salaires dès l’année suivante et balayée dès 1986…
De mauvais souvenirs pour les travailleurs, donc. Alors, les héritiers de Mitterrand, Jospin et Hollande sont remontés plus loin, à ce Front populaire dont ils entretiennent le mythe des « conquêtes sociales » qu’il aurait permises. À ceci près que c’est la grève générale qui a suivi les élections de Juin 36 qui a terrorisé le patronat par sa radicalité et a mené aux accords Matignon qui ont accordé aux travailleurs quelques droits en échange de la promesse des dirigeants de la gauche de faire reprendre le travail.
Dès 1938, c’en était fini des 40 heures, et des hausses de salaires et, en 1940, la « chambre de Front populaire » votait les pleins pouvoirs à Pétain.
Comme le dit le slogan des manifs, Vichy, ce n’est pas qu’une pastille : plutôt le plat empoisonné d’un repas dont l’entrée s’appelait Front populaire !
J.-J. F.
