Lundi 18 novembre, les facteurs et factrices du centre courrier de Paris 15 ont décidé de s’opposer au plan de la direction qui voulait fusionner six tournées, entraînant la suppression de trois postes d’intérimaires. Cinquante collègues (une majorité sur le bureau) se sont mis en grève, puis se sont décidés à aller voir massivement la directrice pour protester. Elle a répondu qu’il s’agissait d’une simple « expérimentation ». Quelle créativité !
Les postiers de Paris 15 ont fait grève toute la semaine, une grève ponctuée de prises de parole en salle de production de la CGT, FO et SUD et de délégations de masse. Les AG ont permis de garder les grévistes soudés.
La direction a changé d’attitude au cours de la semaine. D’abord, elle est allée jusqu’à dire qu’elle pouvait faire faire ce qu’elle voulait aux intérimaires, ce qui a choqué l’ensemble des collègues. Car, derrière ces suppressions de tournées au pied levé, il y a la profonde injustice que subissent les facteurs en contrat précaire. Vendredi 22 novembre, après une semaine de grève, toujours oralement (aucun écrit depuis le début de la lutte !), les grévistes étaient informés de l’abandon de ce projet sur quatre des six tournées.
Il faudrait réussir à faire abandonner purement et simplement son projet à la direction, mais ce premier recul montre que la lutte est payante.
En tout cas, La Poste essaye de généraliser ces « réorgs » sauvages. Il faudra lui résister collectivement, à l’image des collègues de Paris 15 !
Correspondant