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La Poste Antony-Châtenay (92) — Une grève qui pose la question du regroupement des postières et postiers des différents bureaux

Une première grève à 90 % des factrices et facteurs d’Antony (Hauts-de-Seine) le 26 février, avec un rassemblement devant le comité social et économique (CSE), avait empêché la validation immédiate d’une réorganisation qui prévoit 40 % de suppressions de tournées. Le 12 mars, ce sont les deux bureaux Antony et Châtenay-Malabry qui se sont mis en grève majoritaire et sont venus en nombre devant le CSE. Une minorité des élus du CSE (SUD et CGT) a voté pour une expertise, clairement demandée par une majorité de collègues des deux bureaux, et qui aurait pu mettre un coup d’arrêt au projet.Les autres représentants syndicaux qui disent « respecter l’avis des collègues » quand il s’agit de réclamer des primes en échange de dégradation des conditions de travail, n’ont pas hésité à valider la mise en place de nombreuses suppressions d’emplois. 75 réorganisations sont prévues d’ici cet été en Île-de-France : si la direction et ses relais syndicaux continuent à ce rythme, l’idée de la nécessité d’un regroupement des forces des postières et postiers des différents bureaux va faire son chemin. Des grèves ont eu lieu ces derniers jours ou sont en cours contre des restructurations en Haute-Corse (Biguglia-Luciana), en Ille-et-Vilaine (Rennes) et en Loire-Atlantique (Sorinières).

Correspondant