Face à un plan imposé à la va-vite de suppression de 40 % des tournées et à la fermeture du site de Châtenay-Malabry, les facteurs et factrices d’Antony ont fait grève de manière très majoritaire à deux reprises les 26 février et 12 mars, avant la mise en œuvre de la restructuration. L’objectif : demander un report et obliger la direction à renégocier le projet. Mais la majorité des syndicats refuse de soutenir leur demande d’une expertise, qui aurait obligé l’entreprise à temporiser.
Les facteurs et factrices ont donc décidé de déclarer un danger grave et imminent le jour de la mise en place de la réorganisation, le 25 mars dernier. Leur droit de retrait est reconnu ce jour-là… mais le lendemain la direction leur intime l’ordre de se disperser ! En réplique, les collègues se déclarent grévistes pendant une semaine.
Constatant qu’à une trentaine de grévistes d’un seul site, le rapport de force était insuffisant pour faire reculer l’entreprise, les collègues ont repris le travail le 2 avril. Leurs nouvelles tentatives de soumettre une expertise au CSE se heurtent à la collusion d’une majorité des syndicats avec la direction, malgré trois accidents du travail provoqués par la réorganisation, des « pétages de plomb » face à une charge de travail insupportable et à la pression des chefs.
Les collègues ont fait à nouveau grève le jeudi 11 avril, et ont discuté en assemblée générale de s’adresser aux autres bureaux de poste, qui vont tôt ou tard passer à la moulinette, avec l’objectif de se réunir et de discuter d’un plan commun de mobilisation. Regrouper les forces d’un maximum de centres en vue d’une grève contre les suppressions d’emplois et pour l’augmentation des salaires, c’est la voie vers la victoire !
15 avril 2025, Correspondant