La direction Île-de-France du courrier de La Poste a annoncé près de 80 réorganisations d’ici juin prochain. Une douzaine avaient été mises à l’ordre du jour lors d’un CSE les 26 et 27 février, mais la Poste n’a pu en valider que deux. En effet, mercredi 26 février, 90 % des facteurs et factrices du bureau d’Antony étaient en grève contre un projet de suppression d’un tiers des tournées. Elles et ils étaient massivement présents devant le siège de la direction Île-de-France à Paris Brune et ont obtenu le report du projet, et par contrecoup empêché la validation d’autres projets. Un répit qu’il s’agit d’utiliser pour s’organiser en vue d’empêcher toutes les suppressions d’emplois.
Le lendemain de la grève, un flic en civil a abordé une collègue qui sortait en tournée en lui demandant : « Il y a un nouveau rassemblement des facteurs aujourd’hui ? » L’anecdote a vite fait le tour du bureau et a aidé les collègues à voir que c’est leur mobilisation qui fait peur aux patrons.
Le rassemblement des grévistes d’Antony a eu lieu dès la toute première réunion du CSE ayant à l’ordre du jour des réorganisations. La centralisation régionale a des avantages : les 12 000 postières et postiers d’Île-de-France ont dorénavant une seule direction, ce qui peut favoriser des expériences comme la grève d’Antony et favoriser l’unification des bagarres.
4 mars 2025, Correspondant