Dès le 16 juillet, la présidente du groupe LFI à l’Assemblée nationale, Mathilde Panot, a qualifié les annonces de Bayrou de « véritable déclaration de guerre sociale », expliquant le refus de participer aux discussions annoncées par Éric Lombard. Une guerre qu’elle compte mener avec une seule arme : la censure.
Une censure qui nécessiterait les voix du Rassemblement national et du Parti socialiste. Or, si le président du groupe socialiste, Boris Vallaud, a déclaré que « les propositions du gouvernement ne sont pas acceptables et n’offrent pas de base de négociation », il n’en demande pas moins « une vraie discussion ». Le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, n’excluant pas quant à lui la censure, « seule perspective possible »… tout en se disant « ouvert aux compromis ».
Le 17 juillet, dans les colonnes du Monde, François Hollande portait le même avertissement : « Si le gouvernement veut écarter le risque de la censure, il doit réviser profondément ce budget », tout en ajoutant que le rôle de son groupe est « d’infléchir significativement les orientations présentées ».
De son côté, le secrétaire du PCF, Fabien Roussel appelle à « résister » en… constituant « un pacte pour l’avenir de la France ».
Entre batailles parlementaires et négociations, aucun de ces partis ne songe à en appeler aux luttes des travailleurs et travailleuses. Leur perspective à tous, c’est : restez tranquilles et laissez faire les institutions. Voilà qui va faire trembler le Medef !
Jean-Baptiste Pelé