Le Conseil d’État a sommé Laurent Wauquiez de donner les noms des invités à un fastueux dîner organisé en juin 2022 dans un château du Beaujolais pour environ 90 personnes alors qu’il était encore président de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Se pressait autour de lui une cohorte de patrons de presse, de chefs d’entreprise et de célébrités. La facture s’était élevée à plus de 100 000 euros (soit plus de 1 100 euros par tête), le tout payé avec l’argent du contribuable. Au printemps de la même année il avait convié une soixantaine de convives à l’institut Paul-Bocuse, près de Lyon, pour la modeste somme de 80 000 euros. Des événements fastueux à coups d’escortes en vans de luxe, de serveurs dédiés à chaque convive et autres gâteries. Le tout pour, parait-il, conforter la « stature présidentielle » de Wauquiez qui visait l’Élysée. Redevenu simple député de Haute-Loire cet été, le chef de file de la droite républicaine a tout mis en œuvre pour éviter la publication des détails de ces dîners que réclame l’opposition régionale depuis des mois. Mais pourquoi chercher des poux dans la tête d’un honnête politicien qui a organisé des pots pour quelques copains ?