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Le 9 juin : voter et faire voter pour la liste « Pour un monde sans frontières ni patrons, urgence révolution ! » conduite par Selma Labib et Gaël Quirante

Nous militons pour un monde sans guerres, sans exploitation ni misère, sans oppressions, sans destruction de la nature, bref un monde communiste. Nous pensons que les élections ne changeront pas le monde : alors, pourquoi voter pour notre liste ? En quoi est-ce utile et important ?

Voter pour des révolutionnaires, plutôt que s’abstenir

Macron et d’autres s’inquiètent du taux possible d’abstentions à ces prochaines Européennes. S’il est autour de 50 % cette fois encore, cela veut dire que les scores réels seront la moitié de ce que disent les sondages : 30 % de 50 % ça ne fait plus que 15 % pour le RN et 8 % pour Macron !

Le RN prétend représenter un vote « ouvrier » ? Mais ce sont les quartiers populaires qui boudent les élections, des abstentionnistes, amis et collègues qui en ont ras-le-bol de voter pour des partis qui ont toujours gouverné contre eux… et qui encaissent encore moins l’extrême droite raciste. Plutôt que de se taire, mieux vaut le dire en votant pour nous. Car l’abstention, muette, ne dit rien des raisons de la colère.

Voter pour des révolutionnaires, plutôt que voter à gauche

Il y a aussi celles et ceux, autour de nous, qui saluent notre campagne mais penchent pour le Parti socialiste, la France insoumise ou le Parti communiste français. Pour faire barrage à l’extrême droite, nous disent-ils. Mais c’est sous Mitterrand que l’extrême droite a décollé ! Et continué à grossir sous Jospin ou Hollande ! On ne compte plus les désillusions dans le monde, quand des gouvernements de gauche ont gouverné : de la Grèce de Tsipras au Chili de Boric, en passant par le Brésil de Lula. Et si le vote utile pour faire barrage avait un sens, à gauche, c’est Glucksmann qui serait le mieux placé, lui qui est le plus près dans les sondages de Macron et du RN. Mais drôle de gauche que celle de ces socialistes qui soutiennent l’État d’Israël dirigé par un gouvernement d’extrême droite contre les Palestiniens, qui soutiennent la France dans son droit à maintenir des colonies à l’autre bout du monde, et dont les députés se contentent de s’abstenir sur le budget militaire au détriment des budgets sociaux.

Voter pour le PCF ?

« Les travailleurs n’ont pas de patrie », avait fièrement proclamé Karl Marx. Léon Deffontaines, lui, jure qu’il défend mordicus les frontières nationales. Le 12 novembre dernier, Fabien Roussel participait avec la droite et l’extrême droite à une marche appelée par Macron en soutien au massacreur Netanyahou – sous prétexte de lutte contre l’antisémitisme ! Dans les entreprises, où nous menons des luttes aux côtés des militants du PCF, nous ne partageons pourtant pas la défense d’un « produire français ». Ça veut dire quoi pour ceux qui travaillent pour des entreprises étrangères ? Ça garantit en quoi nos salaires et nos conditions de travail ? Et que dit-on aux travailleurs des pays où sont installées des usines françaises ? Qu’ils doivent pointer au chômage parce qu’il faudrait « relocaliser » les entreprises « françaises » ? Où en est le communisme et l’internationalisme au PCF ?

Voter pour LFI ?

Certains autour de nous se rappellent qu’au premier tour de la Présidentielle de 2022, Mélenchon avait failli rafler la deuxième place à Marine Le Pen. Un rapport de force électoral qui avait donné à LFI quelque autorité pour rassembler derrière elle une nouvelle union de la gauche pour les législatives, la Nupes. Résultat un fourre-tout éphémère entre LFI, PC, PS et Verts, dont chacun a repris ses billes dès le lendemain et fait aujourd’hui de ces Européennes un genre de primaires pour la Présidentielle de 2027. Mais pour nos salaires, nos indemnités de chômage, nos emplois, d’ici là, on fait quoi ? On rêve pour 2027 d’une victoire de la gauche qui nous referait le coup de Mitterrand en 1981, de Hollande en 2012… qui a mis Macron en orbite et lui a passé le relais ? Un petit monde qui toujours s’est couché devant le mur de l’argent.

Dans des luttes sociales et politiques, nous nous retrouvons bien souvent aux côtés de militants de LFI. Et nous apprécions l’aide de leurs députés qui viennent à la rescousse de camarades inquiétés par la police ou la justice. Mais, désolés, ce n’est pas pour autant que nous allons faire croire comme leurs dirigeants qu’il est possible de réformer la police, ou défendre un nationalisme protectionniste ou l’idée qu’un simple changement de Constitution arracherait à la bourgeoisie les leviers de commande. Le slogan de LFI, c’est : « Donnez-nous les moyens de tout changer. » Nous pensons exactement le contraire : ce sont les travailleurs et eux seuls qui peuvent tout changer et notre rôle de révolutionnaires est tout faire pour que cela devienne possible.

Travailleurs sauvons-nous nous-mêmes !

Un bulletin de vote ne va pas changer nos vies. Mais un bulletin de vote « révolutionnaire » peut affirmer comment faire que nos vies changent : par nos luttes et notre organisation, travailleurs et opprimés de tous les pays !

L’histoire est celle des luttes de classe et, plus que jamais aujourd’hui, entre bourgeoisie et prolétariat à l’échelle mondiale. Mais des bancs du parlement européen qu’on va élire, les travailleurs sont complètement exclus. De par la loi (pas de proportionnelle intégrale), de par des règlements injustes (deux fois 1 minute 30 de clip électoral, contre 45 minutes pour les « principaux partis »), de par la loi du fric (des campagnes électorales au coût exorbitant).

Votez révolutionnaires, votez pour la liste conduite par Selma Labib et Gaël Quirante

À ces élections européennes, nous regrettons que notre proposition de constituer un pôle des révolutionnaires n’ait pas été retenue par Lutte ouvrière et le Parti des travailleurs qui présentent leurs propres listes.

Mais il faudra que ce pôle se constitue, car ces derniers et nous-mêmes ne sommes pas obnubilés par les élections comme ces partis de gauche qui ne conçoivent la lutte sociale et politique que comme un simple coup de pouce à leurs interventions dans les parlements. C’est ce qu’ils appellent un « débouché politique ». Nos candidats affirment au contraire que les travailleurs qui font tout tourner dans la société doivent aussi décider de tout, prendre tout le pouvoir sans en laisser le moindre reste aux bourgeois. Non aux « débouchés politiques » bourgeois qui enterrent les luttes. Oui aux luttes qui enterrent définitivement tous les débouchés politiques de la bourgeoisie ! Travailleurs, votons-nous la confiance à nous-mêmes et à nos luttes, votons pour la liste conduite par Selma Labib et Gaël Quirante !

28 mai 2024

 

(Article paru dans Révolutionnaires no 15)