Nos vies valent plus que leurs profits

Le capitalisme, c’est la guerre : nos vies valent plus que leurs profits !

Pas un seul jour de paix depuis 1945 : toujours un conflit actif dans une région de la planète. Les grandes puissances, en premier lieu les États-Unis, mais aussi la France, ont une responsabilité écrasante.

La fin de la guerre froide, avec la chute de l’URSS en 1991, a entraîné une désescalade des tensions entre blocs armés du feu nucléaire. Mais, dès 1991, une coalition occidentale attaquait l’Irak. Durant la seconde moitié des années 1990, l’Otan, bras armé des USA et de leurs alliés européens, bombardait l’ex-Yougoslavie. Et à partir de 2001, au nom de la prétendue guerre contre le terrorisme, ce sont à nouveau l’Irak et l’Afghanistan qui ont subi les assauts des armées les plus puissantes du monde dans des opérations de pillage de cette région riche en pétrole. L’ordre capitaliste est un chaos pour les peuples.

Aujourd’hui, les guerres de concurrence pour se partager le gâteau des richesses deviennent plus intenses, augmentant le risque de voir le monde basculer dans un conflit généralisé. La tentative d’annexion de Poutine en Ukraine est la continuation de la guerre économique que se livrent le capitalisme russe et les puissances européennes et américaine sur les territoires de l’ex-URSS. De même la Chine, deuxième puissance capitaliste, menace d’envahir l’île de Taïwan dans le cadre de sa guerre économique avec les États-Unis. Du côté des impérialismes russe ou chinois, qui voudraient un repartage un peu plus en leur faveur, comme du côté des impérialismes occidentaux qui dominent le monde capitaliste et sont les principaux fauteurs de guerre, il n’y a aucune considération pour les peuples. Les seuls enjeux sont sonnants et trébuchants : la défense des marchés et des ressources pour leurs grands groupes capitalistes, dans tous les secteurs, des hydrocarbures, du nucléaire, des céréales, et bien sûr, toujours, des armes.

Même lorsqu’elles sont rivales, les grandes puissances se mettent toujours d’accord pour imposer l’ordre social contre les peuples. Poutine a eu carte blanche de la part des occidentaux pour permettre au boucher Assad de se maintenir en Syrie contre sa population en révolte, pour écraser dans le sang la grève générale en Biélorussie en 2020 et la rébellion populaire au Kazakhstan en 2021. La Chine opprime les Ouïghours en toute impunité. Netanyahou bénéficie de l’aide politique et militaire des USA de Biden et de la France de Macron pour ses massacres coloniaux à Gaza et en Cisjordanie. Quand les dirigeants de l’impérialisme mondial parlent hypocritement de « cessez-le-feu » ou de « paix », c’est la paix des cimetières sous la botte de régimes autoritaires. Pas de justice, pas de paix !

Oui, le capitalisme, c’est la guerre. Et le durcissement depuis la crise de 2008, qui a aiguisé la concurrence et ravivé les politiques protectionnistes, est lourd de dangers. Pour en finir avec les guerres, qu’elles soient des guerres de rivalités économiques ou de maintien de l’ordre, il faut en finir avec le capitalisme. Si tu veux la paix, prépare la révolution ! L’ennemi principal est dans notre propre pays : nous nous concentrons dans ce dossier sur le rôle de l’armée française, dont les exactions récentes en Nouvelle-Calédonie nous rappellent, s’il était nécessaire, le caractère impérialiste.

Selma Labib et Gaël Quirante

 

 


 

 

Cet article fait partie du dossier publié dans Révolutionnaires no 15.

Sommaire du dossier