Le NPA Révolutionnaires présentera une liste à l’élection municipale de Grenoble pour battre en brèche les idées réactionnaires, racistes et chauvines, mais aussi les illusions répandues par les promesses électorales. Nous y défendrons un programme de lutte : réquisition des logements vacants, arrêt de la casse des services publics ainsi que leur extension et leur gratuité, interdiction des licenciements, partage du temps de travail entre tous et toutes, augmentation générale des salaires d’au moins 400 euros par mois… Un programme qui part de ce dont nous, jeunes, salariés, retraités ou privés d’emploi, avons besoin pour vivre dignement. Pour atteindre ces objectifs, un bulletin de vote ne suffira pas, il faudra des luttes, des mobilisations, des grèves de l’ensemble des travailleurs et de la jeunesse.
Le problème du logement sera un axe important de notre campagne. Il illustre la dégradation des conditions de vie des classes populaires. Dans l’agglomération de Grenoble, 1700 personnes dormaient dehors en 2019, selon les chiffres de Grenoble-Alpes Métropole, et près de 20 000 logements étaient vides en 2024. Pour celles et ceux qui parviennent à se loger, les loyers sont trop élevés : une baisse des loyers est nécessaire. Celles et ceux qui se mobilisent depuis des années pour revendiquer le droit au logement ont donc bien raison d’avoir occupé des bâtiments vides et écoles sans attendre l’autorisation du maire. Notre campagne permettra de visibiliser leur combat.
La dégradation des services publics est un autre signe de recul social. Le budget de Lecornu parle de lui-même : il prévoit d’économiser 7 milliards d’euros sur la santé… et ne dit mot des plus de 200 milliards d’euros d’argent public versé chaque année aux grandes entreprises. La majorité municipale a mené sa propre politique d’austérité : en arrivant aux affaires, elle a supprimé 150 postes et fermé deux bibliothèques, deux centres sociaux et une résidence pour personnes âgées. La mairie avait alors choisi de faire payer les travailleurs et la population plutôt que de s’opposer à l’État et à la banque Dexia et ses prêts toxiques. Le personnel municipal et la population avaient, eux aussi, bien raison de s’être mobilisés.
Cette incapacité de la mairie de gauche à défendre les intérêts des travailleurs donne des ailes à la droite qui mène campagne sur le thème du retour à l’ordre, courant après l’extrême droite. La situation actuelle est pourtant le résultat d’une politique qui a toujours privilégié les budgets de l’armée et de la police sur les services publics utiles à la population. Loin de défendre les victimes ou de protéger Grenobloises et Grenoblois, la police assure la loi des plus forts, celle des capitalistes de STMicroelectronics, Soitec, Vicat, Becton-Dickinson, Arkema, Teisseire, Suez, Caterpillar, Schneider… La stigmatisation des quartiers populaires assimile ses habitants à l’insécurité en masquant l’insécurité sociale liée au chômage, aux licenciements et à l’habitat insalubre. D’ailleurs, ceux qui vivent de la politique en promouvant la fermeté et l’autorité perdent systématiquement leur langue dès lors qu’il s’agit d’aller contrôler, voire de condamner les patrons et actionnaires des grands groupes. Avec cette impunité, rien d’étonnant que certains décident de piocher dans la caisse. Notre campagne sera l’occasion de le rappeler à Alain Carignon.
Lors des élections qui se tiendront en mars prochain, la droite et l’extrême droite rivaliseront de démagogie anti-immigrés, prétendant résoudre quelques problèmes des classes populaires en tapant sur la partie la plus vulnérable d’entre elles.
À gauche, les uns et les autres, qu’ils soient au PS, à EELV, au PCF ou à LFI joueront leur partition avec en vue moins les intérêts du monde du travail que la présidentielle de l’année suivante, et leur volonté de se maintenir au pouvoir malgré un bilan marqué par l’application de l’austérité et des politiques anti-sociales.
Nous ne faisons pas de promesses électorales, même raisonnables, car nous savons que rien ne sera gagné sans des luttes, des grèves et des mobilisations telles que celles qui font trembler des gouvernements en Indonésie, au Népal, à Madagascar ou au Maroc… En ce début d’année, nous avons été nombreuses et nombreux à manifester et à faire grève contre les reculs sociaux prévus par le gouvernement. Cette manière de défendre nos intérêts, en tant que travailleurs et travailleuses, a bien plus d’efficacité que n’importe quel bulletin de vote. C’est cette manière de faire de la politique qui permettra qu’un jour les travailleurs et travailleuses arrachent le pouvoir aux patrons.
La constitution de notre liste de plusieurs dizaines de personnes est un défi pour notre organisation mais aussi l’occasion de vérifier à quel point nos idées et nos combats ont de l’écho. Pour cela, nous avons besoin de l’aide de toutes celles et ceux qui partagent notre aspiration à une autre société, débarrassée de toute forme d’exploitation et d’oppression : une société communiste. Baptiste Anglade, travailleur social et syndicaliste âgé de 34 ans, présentera cette perspective, qu’il avait déjà défendu lors des élections européennes puis législatives. Pour l’annoncer, une première conférence de presse se tiendra ce mardi 28 octobre à 17 heures au café-bar Le Square, 3 place Dr. Martin, Grenoble.
NPA Révolutionnaires Grenoble-Isère
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