Quatre ans après avoir été saisie par la CGT, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail vient d’alerter sur les risques physiques et mentaux auxquels sont confrontés les livreurs à vélo employés par des plateformes comme Uber Eats et Deliveroo. Ils sont au moins 71 000, souvent immigrés et parfois sans papiers, et sont sur-exploités. Ils sont payés au lance-pierres et, de plus, on leur refuse le statut de salariés en les obligeant à travailler en tant qu’« auto-entrepreneurs », ce qui les prive de nombre d’avantages et d’une véritable protection sociale. Le seul moyen d’abolir cette galère est la lutte pour l’obtention de véritables contrats de travail et des titres de séjour pour ceux qui en sont dépourvus.