Lundi 24 novembre, une quinzaine d’employés du secteur HCR (hôtels, cafés, restaurants), issus du collectif « Mise en place », collectif de travailleurs de la restauration, se réunissent devant Le Bouillon du coq, à Saint-Ouen. Leur objectif est clair : faire entendre la voix des employés invisibilisés.
« On n’a rien à perdre, puisqu’on n’a rien »
Devant le restaurant, banderole déployée et mégaphone en main, les participants exigent une amélioration de leurs conditions de travail et de rémunération, mais également la régularisation immédiate de tous les sans-papiers. Une revendication centrale dans un secteur où ceux-ci représentent plus d’un tiers des salariés, et subissent les formes d’exploitation les plus brutales de la part du patronat.
« Moins de Thierry, plus de Marx »
Le choix du lieu n’était pas dû au hasard : Le Bouillon du coq est l’un des derniers restaurants ouverts par le chef étoilé et surmédiatisé Thierry Marx, qui se pose en porte-parole de « la cuisine française ». Une position confortable quand on est également président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih), premier syndicat patronal de la restauration. « Il accapare l’espace médiatique et se présente comme le porte-parole du secteur », dénonce le tract distribué par le collectif.
Ce rassemblement devant le Bouillon du coq n’est qu’un début. Dans les cuisines comme dans la rue, les travailleurs du HCR rappellent que c’est leur force collective qui fait tourner le secteur. Le collectif « Mise en place » a signé l’appel de la Marche des solidarités pour rejoindre la « journée sans nous » du 18 décembre, aux côtés de tous leurs camarades sans papiers.
Correspondant
