Nos vies valent plus que leurs profits

Les musées de Paris en grève contre la badgeuse !

Depuis plusieurs mois, Paris Musées tente de mettre en place un système de flicage du temps de travail par l’introduction d’une badgeuse.

La direction utilise une stratégie de division en l’imposant dès juillet aux 50 agents de billetterie, et seulement le 1er janvier prochain aux 500 autres agents à horaires fixes.

Une première grève le 14 mars a permis de mettre la pression sur la direction et sur les représentants syndicaux qui ne s’étaient pas tous prononcés contre la badgeuse. Un vote unanime des élus du personnel a suivi, obligeant l’administration à reporter son projet, qui sera présenté le 13 juin.

Les militants CGT ont mené une campagne offensive : pas de badgeuse mais des embauches, des moyens, des hausses de salaire, l’arrêt des concessions au privé, la « déprécarisation » !

Un comité d’animation de la lutte a vu le jour, regroupant syndiqués ou non, afin de décider une stratégie et d’organiser des tournées d’information.

Cela a permis de construire une grève initialement prévue pour durer trois jours à partir du 3 juin – jour d’ouverture d’un restaurant privé près du musée Carnavalet, dont la direction voudrait nous imposer de gérer l’accès !

Le mouvement a été suivi par 90 à 100 % des collègues sur certains sites, conduisant à des fermetures et des numéros d’équilibristes de cadres pour ouvrir en mode dégradé.
Après avoir voté la reconduction en AG, il a été décidé de passer la matinée au Petit Palais pour aider les collègues à se lancer dans la bataille. Une vingtaine de grévistes se sont présentés le lendemain au musée des Beaux-Arts de la ville, tenant un piquet de grève qui a fait débrayer une quinzaine d’agents.

Le troisième jour, constatant des taux de grévistes toujours aussi élevés aux Catacombes, les agents de l’ossuaire municipal ont décidé de continuer deux jours de plus afin de pousser leurs revendications et de préparer un nouveau temps fort sur l’ensemble des musées le 13 juin.

La direction cherche à gagner du temps mais elle a déjà perdu plus de 350 000 euros en une semaine de grève.

C’est donc tout naturellement que les grévistes ont voté chaque reconduction jusqu’à aujourd’hui. Une caisse de grève est mise en place pour tenir en gérant collectivement les problèmes financiers.

Lorsque les travailleurs prennent confiance dans leur force et s’organisent à la base, ils sont capables de beaucoup !

Correspondants

Donner à la caisse de grève : https://www.cotizup.com/caissedegrevepm