Périphérique coupé, bâtiment de 13 000 m² entièrement détruit, un immense panache de fumée, explosion de bouteilles de gaz, présence de lithium, des milliers de tonnes de papier et carton brûlées… Comme dit Corentin Duprey, président de Syctom, le centre de tri des déchets du 17e arrondissement de Paris qui a brûlé lundi 7 au soir, l’entreprise « a très fréquemment » des départs de feu et sur les cinq centres de tri qu’elle gère, une centaine de feux se déclarent par an, en raison notamment de batteries ou de piles… D’accord, et donc ? Ce n’est pas grave ? Lundi soir, le préfet de Paris, Laurent Nuñez, se contentait de déclarer que les concentrations en particules fines étaient « systématiquement inférieures aux seuils réglementaires ». Quatre jours plus tard, le silence règne. La priorité est bien de compenser la perte des 70 millions d’euros qu’avait coûté ce centre inauguré en 2019 et pas de commander en urgence un bilan de toxicité et de l’impact de la concentration de fumée sur la qualité de l’air. Décidément, rien ne va avec ces guignols !