Parmi les mesures annoncées pour « renflouer les caisses », la soumission des titres restaurant aux cotisations sociales dites « patronales » à un taux de 8 % (inférieur donc à celui sur le salaire), fait particulièrement réagir. On voit bien comment les patrons vont en tirer prétexte pour baisser la part qu’ils en payent directement et nous en faire payer plus. Car rappelons l’arnaque initiale : 40 à 50 % de ces « compléments de salaire » sont payés par les travailleurs.
Cette proposition a réveillé le discours sur les « charges trop élevées ». Les députés de droite à la commission des finances sont montés au créneau : ces pauvres patrons, cela les découragerait, selon une députée Horizons, de faire du « social ».
Devons-nous défendre ces dispositifs « défiscalisés » (tout comme les primes « Macron »), qui, depuis des années, permettent aux patrons de faire passer la pilule d’un véritable décrochage des salaires, et donc du creusement du « trou » de la Sécu ? Car ce que le gouvernement propose n’est que pour épargner les dizaines de milliards de profits.
Pour vivre correctement de notre travail, comme pour financer nos soins et nos retraites, ce qu’il nous faut c’est du salaire en plus ! Ça il ne faut l’attendre d’aucun gouvernement, mais l’arracher par la lutte.
28 octobre 2025, Bertrand Karmann