1 500 opposants à la future ligne ferroviaire à grande vitesse (LGV) du Sud-Ouest se sont réunis ce week-end en Gironde, dans un campement à Lerm-et-Musset, un village situé à 75 kilomètres au sud de Bordeaux. L’opposition à la LGV est ancienne en Nouvelle-Aquitaine, mêlant élus et parlementaires locaux, habitants, sylviculteurs, viticulteurs, éleveurs et écologistes. Cette ligne doit raccourcir de 73 minutes le trajet en train entre Paris et Toulouse. Un embranchement à travers la forêt landaise doit, lui, rallier Dax à Bordeaux en vingt minutes de moins qu’actuellement et, à l’avenir, permettre des liaisons directes avec l’Espagne. Mais les opposants dénoncent un projet « mortifère », qui conduirait à l’artificialisation d’environ 5 000 hectares de terre. Ils prônent une rénovation des lignes ferroviaires existantes pour développer les « trains du quotidien » et critiquent l’imposition obligatoire d’une taxe spéciale à plus de 2 300 communes, proches du tracé, pour ce chantier qualifié de « pharaonique » (plus de 14 milliards d’euros) et cofinancé par l’État, les collectivités locales et l’Union européenne. Et qui fera les choux gras des grands groupes du BTP.