Début décembre, le gouvernement, main dans la main avec l’extrême droite, a fait passer sa loi sur l’immigration. Au programme : précarisation des étrangers, restriction de l’accès à la nationalité française, plus de difficulté à accéder aux aides sociales, etc. Du côté étudiants : pas mieux ! Mise en place d’une « caution retour » pour les étudiants étrangers dont la somme sera déterminée par décret lors de la première demande de titre de séjour étudiant. Elle ne sera restituée qu’en cas de départ de l’étudiant ou de l’étudiante du territoire, de renouvellement (lui-même conditionné à la justification du caractère « réel et sérieux » des études) ou de changement de statut.
L’augmentation des frais d’inscription pour les étudiants étrangers était déjà en place depuis 2019, mais son inscription dans la loi ne va faire qu’augmenter le risque de difficultés d’exonération et forcer les présidences de fac à appliquer cette mesure. De la même manière que les mesures de précarisation des étrangers dans le monde du travail vont augmenter la pression sur l’ensemble des travailleurs, il en sera de même chez les étudiants : augmenter les frais d’inscription pour les étudiants étrangers, c’est bien un premier pas pour les augmenter pour toutes et tous !
Le gouvernement s’appuie sur le discours décomplexé de l’extrême droite et reprend sa politique pour attaquer les plus précaires et les plus exploités, ne soyons pas dupes, lorsqu’ils s’attaquent aux étrangers, tout le monde est touché.
Alors, face à cette attaque gravissime, nous n’avons qu’une seule solution : reprendre le chemin des luttes.
À l’automne-hiver 2018, lors de l’annonce de « Bienvenue en France », la hausse des frais d’inscription pour les étudiants étrangers, dans de nombreuses facs on avait vu la mise en place d’assemblées générales et de manifestations et cela malgré l’approche des examens. Cette mobilisation arrivait en même temps que le mouvement des Gilets jaunes qui bouleversait le pays. Ces mobilisations ont permis la non-application de cette mesure dans de nombreuses universités. Côté lycées, des mobilisations contre les expulsions de lycéens étrangers existent depuis de nombreuses années et ont permis à plusieurs lycéens de rester sur le territoire français. Dès le vote de cette nouvelle loi immigration, des lycées ont été bloqués, notamment en région parisienne, contre cette mesure.
Continuons sur cette lancée et organisons la riposte contre cette loi !
Loïe Florès