Dans ses recommandations qui viennent d’être rendues publiques sur la situation dans l’Hexagone, le Comité des droits de l’homme de l’ONU écrit qu’il « demeure préoccupé par le nombre de cas signalés d’usage excessif de la force, notamment lors des contrôles de la circulation routière, d’interpellations, d’évacuations forcées et des manifestations ». Il souligne la « nécessité de réviser le cadre juridique et les procédures opérationnelles régissant l’utilisation de la force par les forces de l’ordre, y compris l’utilisation d’armes à feu et d’armes intermédiaires affectant de manière disproportionnée les membres de certains groupes minoritaires, en particulier les personnes d’ascendance africaine et d’origine arabe, les peuples autochtones et les migrants ». Dans ses recommandations, il se dit « gravement préoccupé par le nombre de décès résultant de l’utilisation des armes à feu par les forces de l’ordre lors des contrôles de la circulation routière » mais aussi par « le manque apparent de sanctions appropriées et les cas d’impunité apparente ». Un diagnostic qui cerne assez bien la politique répressive menée depuis des années par Retailleau et ses prédécesseurs.