Jeudi 23 mai, au changement d’équipe, une centaine de salariés en lutte de l’entreprise sous-traitante automobile MA France sont venus distribuer un tract de remerciements aux salariés de l’usine de Stellantis Poissy.
Une collecte pour alimenter leur caisse de grève, commencée le 16 avril, avait été organisée par SUD Stellantis Poissy la semaine précédente : elle a récolté la somme record de 4 700 euros en quatre jours. Paniquée, la direction de Stellantis a essayé en vain de limiter les contacts entre les salariés : télétravail pour des centaines de salariés des bureaux de Poissy, des ouvriers de l’usine lâchés deux heures avant la fin de séance, et policiers déguisés en RoboCop avec des responsables des ressources humaines comme supplétifs.
Jeudi 16 mai, les MA France avaient organisé un rassemblement devant le ministère de l’Économie à Bercy (l’État est actionnaire à 6 % de Stellantis), des délégations de Stellantis Poissy, Hordain, Mulhouse, Douvrin et Renault Flins, Lardy, Sovab-Batilly, d’autres sous-traitants, des postiers, etc. et notre NPA étaient présents.
La lutte des MA France a fait voler les barrières artificielles dressées par le patronat entre salariés des constructeurs et sous-traitants, en montrant le visage de leur vrai patron Stellantis, qui a droit de vie ou de mort sur leurs emplois.
Pour les salariés de Stellantis, il était d’autant plus important de montrer leur solidarité qu’ils risquent de connaître d’ici trois ans peut-être la fermeture de leur usine, et pour les salariés de MA France il reste nécessaire de ne pas rester isolés et de continuer à mettre la pression sur Stellantis. Avec 18,6 milliards de profits et un PDG payé 100 000 euros par jour, Stellantis a largement les moyens de satisfaire les revendications des grévistes : maintien des emplois, préretraite, reclassement et une prime de licenciement supra-légale acceptable !
23 mai 2024, Correspondants