Se joignant au ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, Jordan Bardella, président du Rassemblement national et Laurent Wauquiez, chef de file des députés Les Républicains, ont protesté contre la possibilité, évoquée par Emmanuel Macron, de reconnaître l’État de Palestine en juin à l’occasion d’une conférence que la France coprésidera avec l’Arabie saoudite aux Nations unies à New York. Beaucoup de bruit pour pas grand-chose. D’abord parce qu’à l’heure actuelle l’État palestinien est reconnu par 148 pays au monde – dont en Europe, l’Irlande, la Norvège, l’Espagne l’Irlande, la Slovénie, la Serbie, la Bosnie-Herzégovine, le Monténégro et l’Albanie – sans que cela ne change quoi que ce soit sur le terrain. Et pour cause. Cette reconnaissance ne s’accompagne en général d’aucune pression – diplomatique, économique ou militaire – sur l’État sioniste dont le principal partenaire commercial reste… l’Union européenne. Dernier exemple en date de cette mansuétude : dimanche 13 avril accoste à Fos-sur-Mer, près de Marseille, un navire, le Nexoe Maersk, qui transporte une cargaison de pièces détachées d’avions de chasse F35 destinée à l’armée israélienne. Et Paris laisse faire. C’est là le double langage de Macron et de nombre d’autres chefs d’États.