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Mayotte : Marine Le Pen s’attaque encore et toujours aux migrants

Trois semaines après le passage dévastateur du cyclone Chido, Marine Le Pen est venue officiellement dans l’archipel se mettre « à l’écoute » des Mahorais et des Mahoraises. Une visite qui lui a permis surtout de s’en prendre à nouveau aux migrants. « Sans régler le problème de l’immigration clandestine, rien ne sera utile », a-t-elle estimé, en critiquant de nouveau le droit du sol qui permet à une personne née sur place d’obtenir la nationalité française. Elle demande son abolition pure et simple pour les familles originaires des Comores. « C’est évidemment la bonne voie », a aussitôt assuré le ministre de la Justice Gérald Darmanin dans le sillage d’une tribune signée la veille par Sébastien Lecornu (Armée), Manuel Valls (Outre-mer) et Bruno Retailleau (Intérieur). Cette démagogie contre les migrants est non seulement odieuse mais grotesque car les populations des différentes îles de l’archipel des Comores sont les mêmes. Taper sur les migrants ne résoudra en rien le sous-développement chronique dont souffre Mayotte depuis des décennies. Mais ils sont des boucs émissaires faciles pour détourner le désespoir et la colère de la population.