Nos vies valent plus que leurs profits

Meeting du 25 juin à Paris : intervention de Gaël Quirante

Ci-dessous le texte de l’intervention de Gaël Quirante au meeting parisien du NPA-Révolutionnaires du 25 juin 2024

 

 

Bonjour les camarades, bonjour les amis, bonjour les collègues. On traverse en fait une crise politique. On traverse une crise politique et pour les communistes, les révolutionnaires, les internationalistes, il faut traverser cette crise politique sans rire, sans pleurer, mais en la traversant de manière indépendante de la bourgeoisie, des capitalistes.

Cette question-là, elle est essentielle. Il ne faut pas avoir peur des situations d’instabilité. Au contraire, ces situations d’instabilité, la lutte des classes, les explosions sociales, les révoltes, elles ne vont pas se terminer le soir du 30 juin ou du 7 juillet. Le rôle d’une organisation révolutionnaire, d’un parti révolutionnaire, c’est justement d’organiser de manière indépendante des bourgeois, des capitalistes et de tous ceux qui sont leurs alliés ou leurs relais dans la classe ouvrière et la jeunesse. Et c’est pour cette raison qu’on fait le choix minime, mais essentiel, de se présenter aux élections législatives. Ne pas succomber à la pression, ne pas succomber à la logique du minuit moins le quart, du minuit moins dix, du minuit moins une, du minuit quinze, sans aucune proposition réelle d’affronter le danger que représentent l’extrême droite et sa politique. Avec aucune proposition de la part de ces directions syndicales, de l’affronter véritablement.

Depuis la dernière journée de grève contre la réforme des retraites, où on nous disait à quel point l’unité syndicale des directions syndicales, pas à la base, pas celle des comités des grèves, pas celle des assemblées générales, pas celle des généralisations des grèves, mais celle des appareils syndicaux. « On allait voir ce qu’on allait voir » au lendemain de ces bagarres de juin 2023. Bah on a vu : rien. Si, un appel à la grève le 13 octobre 2023, un vendredi, pour mettre la pression à la CES, organisation syndicale européenne… Donc oui, on le fait de manière modeste et on appelle effectivement à voter dans toutes les circonscriptions dans lesquelles nous sommes pour les militantes et les militants, travailleurs et travailleuses, jeunes, du NPA-Révolutionnaires. Et partout ailleurs, et on le fait sans aucune hésitation et avec fierté vis-à-vis des candidats et des candidates de Lutte ouvrière. Des camarades que nous côtoyons dans les quartiers, dans les entreprises et avec lesquels nous partageons une question fondamentale, centrale, qui est celle de cette indépendance de classe.

Évidemment qu’on prend la situation politique au sérieux, mais c’est bien parce qu’on prend cette situation politique au sérieux qu’on ne peut pas la combattre avec l’alliance électorale faite de bric et de broc que représente le Nouveau Front populaire. On va s’attaquer à un programme anti-ouvrier de l’extrême droite qui bégaye déjà vis-à-vis de tous les collègues qui hésitent à mettre un bulletin Bardella pour virer Macron. Il bégaye déjà le Bardella sur l’abrogation de la contre-réforme des retraites. Il bégaye déjà et veut se faire introniser par l’ensemble du Medef. On va combattre ce programme anti-ouvrier avec ceux et celles qui ont cassé le Code du travail avec la loi El Khomri ? On va combattre l’extrême droite raciste avec ceux qui ont défendu la déchéance de nationalité après les attentats du Bataclan, c’est-à-dire Hollande et le Parti socialiste ? On s’attaque à la lepénisation de la police avec ceux et celles qui ont mis en place les nasses géantes pendant la Loi travail sous le Parti socialiste ? Non, on n’en termine pas avec l’extrême droite et sa politique en constituant des alliances électorales comme le fait le Nouveau Front populaire, centré sur le Parti socialiste et Europe Écologie Les Verts, qui sont responsables de ces politiques antisociales et racistes de quarante ans. Je me rappelle, quand j’étais aux Jeunesses communistes révolutionnaires, et déjà on refusait d’appeler à voter Chirac contre Le Pen, on disait dans nos banderoles « 20 ans de politique antisociale c’est 20 % pour le Front national ». 40 ans de politiques antisociales et racistes, c’est aujourd’hui 40 %. On veut quoi ? Continuer ? Continuer à mettre au centre le Parti socialiste, Europe Écologie Les Verts ? On a des candidats et des candidates qui sont de toutes les luttes, de toutes les bagarres. On a des gens qui se permettent de nous faire la leçon, des discours à l’électoralisme, au gauchisme, mais on n’a pas de problème avec les élections. On a juste un problème avec des partis qui ont défendu, en fait, les intérêts des capitalistes, avec la loi El Khomri, avec la déchéance de nationalité, avec le renforcement de la police réactionnaire et répressive vis-à-vis de tous ceux et toutes celles qui luttent. C’est ça notre problème. On ne met pas les mains dans le cambouis ? On les met tous les jours, dans les ateliers, dans les bureaux de poste, dans les quartiers, on les a mis hier, et on les mettra demain et après-demain.

Mais vous pensez véritablement que c’est en renforçant cet attelage, qui lui-même est déjà désuni ? Je ne sais pas si vous avez vu cette image ubuesque, surréaliste de « l’unité ». Enfin, je ne sais pas, nous, quand on est en blocage, en piquet, qu’il y a la police devant nous, on se tient rang serré, les uns avec les autres, accoudés. Vous avez vu la ligne des représentants du Nouveau Front populaire au sortir de leur grande déclaration ? Christian Piquet, ancien camarade de la LCR qui a revêtu les habits de dirigeant du Parti communiste français, qui fait du coude pour taper Clémence Guetté, représentante de la France insoumise, pour être au premier rang. C’est un attelage qui craint le fascisme, l’extrême droite ? Évidemment qu’il faut une totale indépendance.

Notre camarade de Lyon, Pierre Fabre pour ne pas le citer, a fait sur Twitter, regardez-le, il a fait avec ses camarades, je suppose qu’il a été aidé quand même un petit peu, mais il fait un comparatif entre le programme de la Nupes et le programme du Nouveau Front populaire. Alors, bon maintenant vous avez vu, c’est plus l’abrogation de la réforme des retraites, c’est un « objectif commun ». En fait, ils reviennent à la réforme Touraine. Touraine, la majorité d’entre vous ne la connaissez pas, c’est pas grave, mais c’est une femme du PS. Et en fait, la réforme Touraine, c’était 62 ans et 42 annuités. Ils reviennent à ce qu’a mis comme contre-réforme une représentante du Parti socialiste sous un gouvernement PS-Verts en 2014, sous la présidence d’Hollande.

On a ici, avec certains camarades, combattu l’interdiction des licenciements avec cette gauche institutionnelle qui disait toujours « bon on va pas complètement toujours interdire les licenciements… » « bon, que boursiers » et puis « quand ils font des profits ». Bon bah là maintenant ça c’est ciselé, fini, dans le programme du Nouveau Front populaire, sixième semaine de congés payés, fini. Tu me diras, c’était dans aucun programme électoral, même en 36. C’est parce qu’il y a eu des occupations, des grèves, des grèves générales, des manifestations, qu’on a eu une réduction du temps de travail et qu’on a eu en réalité des congés payés pour la classe ouvrière et la jeunesse.

Alors évidemment, évidemment que nous n’allons pas aujourd’hui naviguer avec ces organisations. Le front unique, dans la rue, sur des mesures d’urgence, quand ils veulent, on les attend, ils sont bien silencieux. Pas un post dessus, pas une grève, pas une manif’ de prévue, pas un appel, ne serait-ce que dans la fonction publique. On nous avait parlé du 27 juin, c’est devenu un grand meeting contre l’extrême droite. Évidemment que c’est sur ce terrain-là que se joue le centre de gravité autour du PS et d’Europe Écologie Les Verts. Des organisations politiques qui ont mené des politiques au service des capitalistes et des bourgeois. Un programme qui en réalité à aucun moment ne permettra de combattre ce que représente l’extrême droite comme parti anti-ouvrier raciste.

Mais surtout, surtout, parce qu’on pourrait faire, et d’ailleurs je vous invite à regarder l’intervention de Jean-Pierre Mercier qui est en ligne, si vous n’avez pas été au meeting samedi. C’est l’histoire de trahisons sur plusieurs décennies de la social-démocratie, toutes les citations du PCF en tant que nationalistes, d’Édith Cresson sur les charters, allez-y, regardez, enfin y’a du carburant. Mais l’élément essentiel c’est qu’en fait, tous ces gens, ils ne veulent pas des travailleurs et des travailleuses et de la jeunesse. Ils ne veulent pas qu’ils se mettent en mouvement. Ils n’ont aucune confiance. Ils sont totalement démoralisés. Ils acceptent le cadre de l’exploitation et de l’oppression. Et en fait, ils veulent que tous les travailleurs et les travailleuses ne prennent jamais leurs affaires en main. À aucun moment, vous ne les entendrez dire « bats-toi, fais grève, manifeste ​​». Et là, on leur demande quoi ? D’aller manifester le samedi pour appeler à voter ? Pour soutenir telle ou telle candidature ?

Évidemment que tout ce qu’a obtenu notre camp social, comme l’a dit Armelle, c’est au travers de nos mobilisations, de nos grèves. Et c’est bien ça qu’il faut construire. C’est bien ça qu’il faut dire. Il n’y aura pas de solution institutionnelle à la crise politique que nous traversons. Mais quand on dit il ne faut pas en avoir peur, souvent chacun et chacune d’entre nous, on milite, c’est parfois difficile, mais dans ces situations, ce qu’on porte là comme discours, ce qu’on portait en 2002, c’était bien plus compliqué de le défendre à l’époque. Tout le monde nous disait, après coup : c’est vrai que quand même, hein, appeler à voter Chirac contre Le Pen, – c’est-à-dire celui qui avait quand même proféré par rapport aux immigrés, qu’il y avait trop de bruit et trop d’odeur, – c’était quand même un peu fort de café. Les positions qu’on prend aujourd’hui, elles sont fondamentales. Il faut qu’on le défende dans nos quartiers, dans nos entreprises, auprès de la jeunesse qui se mobilise, en disant une parole qui est fondamentale : va falloir se battre. Il va falloir se mettre en mouvement vis-à-vis de nos collègues, leur dire aussi de manière ferme et déterminée, comme le font des collègues. Vous avez vu ces collègues de La Poste à qui l’État verse en fait à la direction de La Poste des millions et des millions d’euros pour distribuer les plis électoraux et en fait La Poste n’en reverse pas un kopeck aux facteurs et factrices. Il y a une démultiplication des débrayages. Je crois qu’il y a même des collègues dans la salle qui sont en grève depuis plusieurs jours sur La Poste de Paris 15, contre justement le fait de devoir travailler gratuitement.

C’est ça qu’il faut encourager, c’est ça qu’il faut développer ! C’est cette question-là pour laquelle aujourd’hui l’ensemble des organisations ouvrières, syndicales, politiques et associatives devrait mettre l’accent. Sur des mesures d’urgence. C’est difficile, mais il n’y aura pas de raccourci, on ne pourra pas lober cet obstacle. Et ça, s’il n’y a pas des militantes et des militants, un parti, une organisation, quel que soit son nombre, qui le défend. Comment on va le faire ? Quand il y a des collègues autour de nous qui nous disent « mais moi c’est pas grave j’irai voter Nouveau Front populaire et puis le 10 juillet tu vas voir comment ça va barder ». Mais qu’est-ce qui va barder le 10 juillet ? Le 13 et le 14 juillet ? On le sait tous ici.

Donc oui, évidemment qu’il y a un sens à voter pour les révolutionnaires, pour les communistes et internationalistes, de le faire de manière indépendante de toutes les politiques bourgeoises et capitalistes. Parce que ça veut dire quelque part que tu renforces ceux et celles qui portent le discours, qui est la seule stratégie valable pour permettre que les travailleurs et les travailleuses en finissent avec l’exploitation et l’oppression, et donc qu’on en finisse avec l’extrême droite de Bardella, de Le Pen et de Ciotti.

Autre grave erreur politique, c’est celle de donner l’illusion qu’on va pouvoir combattre l’extrême droite en utilisant Macron. Quelle rapidité quand même pour annoncer l’arc républicain de la part du Nouveau Front populaire en appelant à voter Macron, c’est-à-dire en fait, tu vas combattre l’extrême droite en défendant les éborgneurs de Gilets jaunes. Tu vas combattre l’extrême droite et l’antisémitisme en étant aux côtés des complices de l’État criminel d’Israël. Tu vas combattre l’extrême droite en étant du côté de ceux et celles qui ont mis en place des lois racistes comme la loi Darmanin-Le Pen, revigorée par le Conseil constitutionnel et son président Laurent Fabius. Tu vas combattre l’extrême droite en étant en fait aux côtés de ceux et celles qui ont été les artisans de la contre-réforme des retraites.

Évidemment que de faire cela au mieux ça peut augmenter l’abstention. Et on l’a vu dans nos quartiers populaires, aux Mureaux, à Saint-Denis, à Gennevilliers, c’est des 60 %, des 56 %, des plus de 64 % de taux d’abstention qui existent dans ces quartiers. Mais le pire, c’est qu’en annonçant cela vis-à-vis d’un certain nombre de travailleurs et de travailleuses, tu peux donner l’envie d’utiliser le bulletin Bardella contre Macron. Pour toutes ces raisons, et parce que nous prenons au sérieux la situation politique actuelle, il faut des organisations qui défendent pied à pied, même si c’est difficile, même si c’est compliqué, même s’il y a un débat contradictoire.

Mais regardez quand même, c’est plutôt en face que ça se justifie. Regardez ce camarade militant intellectuel que l’on affectionne dans les combats qu’on a menés et qu’on mènera demain, Frédéric Lordon, qui nous invite à manger « une tartine de merde ». Mais nous, en fait, on a envie de lui dire qu’on ne va bouffer aucune tartine de merde. La seule chose qu’on mangera, sans private joke, c’est un beau gâteau parce qu’il nous appartient, mais pas sa tartine de merde.

Cette logique-là, en fait, elle renforce la réaction. Et donc aujourd’hui, on a une occasion. Cette crise politique, elle peut permettre des clarifications et de faire des sauts dans la conscience de nos milieux proches et au-delà. La première des choses, comme on l’a dit, c’est de s’adresser à nos collègues, aux camarades de classe, à la jeunesse, pour leur dire, il n’y a pas de solution institutionnelle, il va falloir se bagarrer, il va falloir se mettre en grève, il va falloir manifester sur nos revendications avec nos armes qui sont celles de la grève, des assemblées générales. Et il n’y aura pas de raccourci.

Il y a aussi l’importance de mener campagne autour de nous, autour des listes des communistes, révolutionnaires et internationalistes. On l’a dit, on va le répéter, on appelle à voter partout où nous sommes présents, pour le NPA-Révolutionnaires, partout ailleurs, pour les camarades de Lutte ouvrière. Mais ça veut dire aussi que quelque part, il y a une discussion franche à avoir. Parce que, si dans ces moments compliqués, difficiles, on voit bien l’importance, l’utilité d’avoir des militants dans les entreprises, d’avoir des camarades dans la jeunesse, il y a aussi une question qu’il faut porter autour de nous, celle du fait de s’organiser, de rejoindre les organisations révolutionnaires, de les renforcer, d’utiliser cette campagne comme une campagne militante qui permette de préparer, on nous parlait parfois de troisième tour social, de préparer en tous les cas le combat qui est sur le terrain, qui est le terrain social et non électoral, qui est sur le terrain de la lutte des classes et non celui des bulletins dans l’urne. Qui est sur le terrain, en fait, de la question de savoir qui doit décider : si c’est ceux et celles qui font tout tourner ou cette petite minorité de parasites. Et pour ça, il y a besoin de militants et militantes. Et dans les phases de crises politiques les gens se politisent, discutent, parfois s’engueulent, eh bien le rôle de nos militants, même si ça tire, même si c’est compliqué, c’est de prendre de plein fouet avec bonheur et plaisir ces moments de crise politique pour justement en faire des occasions. Pour permettre aussi qu’à un moment donné ça soit pas toujours la peur dans notre camp et le sourire et la banane dans celui des capitalistes, ou pire, de ceux qui servent de supplétifs comme l’extrême droite de Bardella ou Ciotti. Donc c’est une occasion qui est devant nous, cette campagne politique, il faut qu’on la mène partout, qu’on tente un maximum de regrouper autour de nous, qu’on défende la perspective du vote des révolutionnaires, et en réalité, du pôle des révolutionnaires.

Alors, ça peut sembler ridicule, mais moi, en fait, ça faisait très très longtemps que je n’étais pas allé à très nombreux, avec des camarades, à un meeting de Lutte ouvrière. C’est sûrement un défaut. Je pense que la question d’appeler comme nous le faisons et comme nous le ferons, de manière déterminée, à ce qu’apparaissent… Vous savez, en ce moment, il y a un débat avec trois pôles, il y a LR qui pleure parce que le Conseil d’État ne leur a pas permis d’être à la télé ce soir, mais il y a trois pôles. Il y a trois blocs. Eh bien, il n’y a aucune raison qu’on soit réduit à la marginalité électorale pour les révolutionnaires.

Pour nous, ce qui est essentiel, c’est la question militante, mais il n’y a aucune raison qu’on soit réduit à la marginalité électorale. J’ai vu une vidéo de Jean-Luc Mélenchon qui nous expliquait pour les plus jeunes qu’en 2002, il y avait encore des gens qui s’en mordaient les doigts de ne pas avoir voté Jospin, en 2002. Et puis, ils avaient même fait un décompte précis. Apparemment, ça s’était joué à deux voix par bureau de vote. Nous, en fait, on ne s’en mord pas du tout les doigts de ne pas avoir voté pour Jospin en 2002 parce que c’était un des gouvernements qui a le plus privatisé, c’était un des gouvernements qui a mis en place toute une série de lois de démantèlement pour la jeunesse en termes de salaire et en termes de travailleurs. C’était un des gouvernements qui a mené une politique raciste. Et en 2002, la gauche révolutionnaire, eh bien, y compris au niveau électoral, elle était à d’autres niveaux que ceux qu’on connaît aujourd’hui.

Donc, il n’y a rien qui, en fait, est joué dans l’histoire. Mais pour nous, cette question-là, y compris sur le terrain électoral, elle est essentielle et fondamentale, mais elle passe par une activité militante de nous tous et nous toutes. C’est ce qu’on fait en tenant ce drapeau, mais en faisant en sorte que ce drapeau, on le transmette pas juste à un ou deux camarades, mais faire en sorte que, justement, aujourd’hui, on participe à la construction d’un pôle des révolutionnaires qui dise clairement, oui il y a urgence à la révolution, oui l’arme des travailleurs et des travailleuses c’est la lutte des classes, c’est la grève, c’est la généralisation de ces grèves, c’est les grèves générales et donc le fait et la possibilité qu’ils puissent s’organiser au sein d’assemblées générales !

C’est tout ça qui est devant nous et c’est ça qu’on va devoir affronter au lendemain du 30 juin et du 7 juillet. Et en réalité, il y aura des organisations pour pouvoir le faire parce qu’il faut toujours pouvoir être indépendant de ceux et celles qui mènent la politique de nos ennemis classe, les patrons et les capitalistes.