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Mépris et répression n’entament pas la détermination des étudiantes et étudiants sans fac !

Rassemblement de soutien aux sans-facs. Nanterre, octobre 2021. Hermann Click

 

 

La sélection sociale à l’université s’intensifie, sous la direction du gouvernement Macron, comme de la gauche avant lui. Elle s’attaque principalement aux jeunes des quartiers populaires ou aux étudiants étrangers. La violence de cette sélection pourrait décourager, surtout quand des pans entiers de la « gauche universitaire » et des présidences d’université s’adaptent ou se font les relais de cette politique en refusant d’inscrire les dossiers restants, alors que les places existent.

Mais comme tous les ans, les collectifs de sans-facs s’organisent, et leurs soutiens, dont les militants et militantes du NPA Jeunes Révolutionnaires, ne lâchent rien et cherchent à améliorer le rapport de force.

À Lyon, la police contre les sans-facs !

Mi-octobre à Lyon II, la mobilisation s’installait sous les fenêtres de la présidence pendant deux jours pour exiger des négociations et des propositions d’inscription. L’extrême droite s’est alors excitée, demandant une intervention policière pour évacuer la mobilisation… vœu exaucé par la présidente, qui a fait dépêcher 70 policiers à sept heures du matin pour fouiller, contrôler et expulser les sans-facs et leurs soutiens. Pour défendre le « service public », la présidente de Lyon II utilise la matraque : on a vu mieux !

À Nanterre, une présidence de « gauche » comme l’aiment Retailleau et Bardella

À Nanterre, c’est le même type de présidence qui bloque le recours d’un étudiant pour une entrée en master, alors que celui-ci est sous le coup d’une obligation de quitter le territoire français, qu’une inscription lui permettrait d’annuler. Voilà une politique « de gauche » qui doit plaire à Retailleau et Bardella en refusant toute négociation et en mettant des étudiantes et étudiants étrangers dans la galère.

La lutte continue

Mais que ce soit à Lyon, à Nanterre ou ailleurs, les présidences qui refusent de négocier et de proposer des inscriptions ne mettent pas fin aux mobilisations. Au contraire, les collectifs ont répondu en accentuant leurs activités. Avec des premiers résultats ! À Lille, après avoir refusé toute rencontre pendant un mois, la présidence est revenue la queue entre les jambes pour négocier et inscrire des étudiants et étudiantes. Ces inscriptions ont été obtenues suite à une action d’occupation des locaux de la présidence menée par le collectif des sans-facs, l’Unef et les organisations de jeunesse.

C’est bien en ce sens que le NPA Jeunes Révolutionnaires se tient aux côtés des luttes de sans-facs : des luttes combatives, avec des étudiantes et étudiants déterminés à ne pas se laisser faire car, par notre nombre et notre combativité, nous pouvons imposer des inscriptions pour toutes et tous ! Et aux présidences de fac, rectorats et ministère qui refusent de négocier : attention au retour de bâton !

Niko Lontaï