Nos vies valent plus que leurs profits

Migrants, travailleurs sans-papiers. De l’air, ouvrez les frontières ! Travailleurs de tous les pays, unissons-nous !

2024 a déjà apporté son lot de morts de migrants : dans la nuit du 13 au 14 janvier, un bateau de migrants a chaviré par grand froid près d’une plage du Pas-de-Calais. Cinq morts.

En 2020, ils étaient 281 millions dans le monde à vivre dans un autre pays que le leur. Des hommes, des femmes, des enfants qui ont fui la misère, les guerres, la sécheresse.

Non seulement les classes dirigeantes ne font qu’accentuer les conditions d’exploitation et d’oppression, mais les États qui les servent ont considérablement durci la répression. Et les pays d’immigration pas seulement les pays riches  traitent de plus en plus durement ceux qu’ils ont fait venir pour travailler dans leurs plantations, leurs mines, leurs usines, ou pour nettoyer leurs détritus.

Les migrants ont été chassés de leur pays d’origine par des maux dont sont grandement responsables nos dirigeants, les multinationales, entre autres françaises, qui en pillent les richesses, polluent et rendent certaines zones inhabitables. Parce que ce sont ces multinationales qui se tiennent derrière les guerres civiles dans des pays dépecés pour leurs richesses minières. Parce que ce sont les dirigeants des puissances impérialistes qui soutiennent les dictatures dans les pays d’émigration.

Les migrants font partie des classes populaires, du monde du travail. De ceux qui, comme nous, vont là où ils peuvent avoir du boulot et les moyens de vivre. Ils ont leur place là où ils souhaitent aller. Et nous devons nous battre pour qu’ils soient accueillis avec les mêmes droits que tous les travailleurs et lutter contre les préjugés racistes et xénophobes dont ils sont victimes. Eux comme nous sommes citoyens du monde, ce monde de demain à construire, où les seuls étrangers seraient les exploiteurs et les oppresseurs.

Jean-Jacques Franquier

(Article paru dans Révolutionnaires, numéro 9, janvier 2024)