Nos vies valent plus que leurs profits

NovAsco

Jeudi 4 septembre, une intersyndicale et les travailleurs réunis en assemblée générale appelaient à une marche citoyenne rassemblant ouvriers de l’usine placée en redressement judiciaire le 11 août dernier, leurs familles, des soutiens d’organisations politiques et syndicales jusqu’à des syndicats luxembourgeois, ainsi qu’une poignée d’élus dépêchés sur place. Les pancartes dessinées par les ouvriers parlaient d’elles-mêmes : critique de l’État qui abandonne cette usine et ses 450 employés, de Greybull, le repreneur vite carapaté, la dénonciation des licenciements, des fonds vautours… Tous étaient rassemblés autour d’une même revendication : la reprise de l’usine et la garantie de l’emploi. Nous leur adressons tout notre soutien en luttant pour l’interdiction des licenciements, à NovAsco comme dans toutes les boîtes menacées de PSE !

Le 11 août, au tribunal de commerce de Strasbourg, le couperet est tombé, Novasco (ex Ascometal) est placé en redressement judiciaire, un an après avoir été repris par le fonds d’investissement d’armement Greybull dont nous parlions dans une suite d’articles. Seul le site de Hagondange reste sans lettres d’intention ni repreneur, laissant les travailleurs voir la fermeture de l’usine arriver. Cette catastrophe depuis longtemps annoncée a laissé l’État de marbre, n’ayant que faire des préoccupations des travailleurs pourtant en grève avec blocages comme nous en parlions ici. Ils ont d’ores et déjà annoncé se mobiliser le 4 septembre devant l’usine. Les investisseurs de Greybull sont partis avec la jolie bagatelle de 75 millions d’euros d’aides de l’État. De l’argent jeté aux cochons, ou plutôt ici aux vautours.