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Neuf mois de génocide à Gaza

À l’heure où ces lignes sont écrites, la guerre menée par l’État israélien depuis le mois d’octobre a fait près de 40 000 morts, 80 000 blessés et 10 000 disparus. Pas un jour ne passe sans une nouvelle attaque meurtrière, dans une école, des habitations ou des hôpitaux, alors qu’au harcèlement militaire s’ajoutent les maladies et la malnutrition. Mardi 9 juillet, l’armée israélienne a recommencé à bombarder la ville de Gaza avec une intensité jamais atteinte selon les témoins – c’est dire !

Cette politique d’écrasement systématique de la population gazaouie constitue bien une guerre d’anéantissement.

Offensive en Cisjordanie

La guerre se mène aussi en Cisjordanie, où l’État sioniste a officialisé la saisie de 1 270 hectares de terres le 3 juillet – la plus importante depuis les accords d’Oslo de 1993 –, tout en continuant, là aussi, des opérations meurtrières pendant que les colons attaquent et détruisent des terres agricoles.

Leur impunité est garantie par le gouvernement : le ministre ultra-nationaliste du Patrimoine, Amihai Eliyahu, a même publié sur les réseaux sociaux un lien vers un site appelant à l’annexion du Sud-Liban et de la Jordanie.

La contestation se maintient

Cependant, du côté israélien, les manifestations contre le gouvernement ne faiblissent pas. Le 7 juillet, à l’occasion des six mois de l’attaque du Hamas, elles ont pris la forme d’actions de blocage des routes et de « piquets de grève » devant les résidences de plusieurs ministres.

Cette mobilisation revendique un accord de cessez-le-feu afin de libérer les otages, alors que les négociations qui se tiennent à Doha (Qatar) semblent toujours stagner. Certes, il ne s’agit pas, sauf de la part de minorités, d’une remise en cause de la politique génocidaire et coloniale israélienne. Mais cette opposition massive, ajoutée à la résistance du peuple palestinien et à la solidarité internationale pour dénoncer les complicités des gouvernements impérialistes, est nécessaire pour en finir avec Netanyahou, sa clique et sa politique.

En France, les manifestations contre le génocide à Gaza ont été moins nombreuses et massives après la dissolution. Certaines forces politiques ont mis beaucoup d’eau dans leur vin pour participer au Front populaire avec ceux qui amalgament antisionisme et antisémitisme, ou qui avaient interdit les manifestations pour Gaza en 2014…

Une tâche essentielle est maintenant de remettre au premier plan la solidarité internationale pour le retrait des troupes israéliennes de Palestine et un cessez-le-feu immédiat à Gaza !

Jean-Baptiste Pelé