Après sa condamnation à un an de prison ferme dans l’affaire dite Paul Bismuth pour corruption et trafic d’influence, Nicolas Sarkozy comparaît cette fois pour des soupçons de financement clandestin de sa campagne électorale de 2007 par la Libye. Il est accusé d’avoir noué, via ses proches, un « pacte de corruption » avec le l’ex-dictateur Mouammar Khadafi. À ses côtés sur le banc des accusés, douze prévenus dont plusieurs anciens ministres. L’enquête a révélé que Sarkozy avait largement utilisé des fonctionnaires de l’État – notamment ceux des services secrets – pour faire disparaître des preuves gênantes ou exfiltrer du territoire des comparses qui devaient être interrogés par la justice. Un nouvel exemple de l’osmose au sein de l’appareil d’État bourgeois entre politiciens véreux, éléments mafieux et affairistes de tout poil.