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Novares en lutte !

Novares est situé dans la banlieue de Strasbourg et compte 120 salariés sur deux tournées, sans les intérimaires. L’usine fait de la plasturgie pour l’automobile, pour Stellantis en particulier.

Ils ont appris il y a trois semaines la fermeture de leur entreprise pour février 2025. Quand l’usine Novares de Tchéquie a brûlé il y a un an, ils ont dû bosser comme des dingues avec les moules récupérés de là-bas pour faire face à la demande. Ces moules leur ont été repris récemment pour être renvoyés en Tchéquie. Peu après on leur a dit qu’il y aurait des investissements et des projets avec Ineos (anciennement Smart à Hambach en Moselle), sauf qu’au bout du compte : rien !

La moyenne d’âge du personnel est de 52 ans. Certains ont passé une grande partie de leur vie dans cette entreprise. L’ensemble des salariés était en grève le 1er octobre, y compris les intérimaires. Belle ambiance, solidarité, colère et détermination étaient bien là. Les délégués CGT et FO parlent de maintien d’emploi et d’actions, notamment de s’adresser à d’autres sites Novares, à des entreprises donneuses d’ordre et de proposer des actions communes à Dumarey (ex-Punch, ex-General Motors, 600 salariés), entreprise de Strasbourg sous le coup d’une menace de fermeture.

Les gars de Novares reprennent le boulot le 2 octobre, avec comme perspective d’avoir des réponses lors du CSE du 9 octobre puis de se rendre au salon de l’auto le 17 octobre à Paris.

Il y a peu d’espoir d’un repreneur, d’autant plus que Stellantis dit vouloir avoir plus de 80 % de ses équipementiers dans des pays « à bas coût ». Durant des décennies, les actionnaires de Novares se sont remplis les poches et sont riches à millions. Ils doivent payer et aucun travailleur ne doit être victime de ces requins.

Correspondant