
Les travailleurs de NovAsco se seront battus jusqu’au bout. Ce lundi 17 novembre, la chambre commerciale du tribunal judiciaire de Strasbourg a rendu la décision fatale pour les 800 travailleurs de l’aciérie NovAsco. Il a retenu le projet de reprise de Métal Blanc, qui a annoncé ne reprendre qu’un site sur les quatre sites français, celui de Leffrinckoucke, près de Dunkerque. Le site d’Hagondange (Moselle) et ses 450 travailleurs, le plus gros du groupe, ferme ses portes, et les sites de Custine (Meurthe-et-Moselle) et de Saint-Étienne (Loire) sont certainement promis à la liquidation judiciaire. Cette catastrophe, qui coûtera l’emploi de 696 personnes, et encore plus d’emplois indirects tant l’aciérie est un secteur clé notamment dans l’industrie automobile est une aubaine pour les capitalistes dans la course au profit. Comme nous le rappelions dans Révolutionnaires no 45, Métal Blanc récupère le site de Dunkerque pour le réorienter dans la production d’acier décarboné, qui était déjà produit dans l’usine d’Hagondange, qui, elle, n’est pas reprise. Il s’agit bien d’une entourloupe pour obtenir des subventions de l’État au nom de la transition écologique. Côté bandits capitalistes, le gouvernement a annoncé, par la voix du ministre délégué à l’Industrie, Sébastien Martin, poursuivre en justice l’actionnaire Greybull pour le non-versement de leur part dans l’offre de reprise qu’ils avaient eux-mêmes formulées, et ce même après avoir reçu la coquette somme de 75 millions d’euros (sur les 88 millions nécessaires) par l’État dans le cadre de la reprise. On espère que les travailleurs arracheront le plus possible d’argent en supra-légale à ceux qui les jettent aujourd’hui dans le chômage et la misère. Tant que le monde du travail sera dépendant de la logique du profit qui plaît tant aux capitalistes et aux gouvernements bourgeois, ce genre de catastrophe sociale sera une litanie habituelle.
17 novembre 2025, C.Z.