Les machinistes-receveurs de la RATP embauchés après janvier 2023 sont payés 300 euros de moins par mois que les plus anciens. Aujourd’hui, ces jeunes se lancent dans un combat pour récupérer leur dû. Il y a un appel à la grève le 4 avril pour exiger des augmentations de salaire pour tous. Une étape que les salariés de la RATP, jeunes ou moins jeunes, syndiqués et non syndiqués, vont saisir alors que les JO arrivent à grands pas.
La carotte des 300 euros ne nous divisera pas !
Dans un accord signé le 6 janvier 2023, la direction imposait une intensification du travail, un allongement de sa durée et une perte de congés pour les conducteurs de bus en échange d’une « compensation » salariale de 300 euros. Alors que la mobilisation contre la réforme des retraites se préparait, cet accord scélérat, signé par FO et l’Unsa, avait découragé les travailleurs de s’y joindre. Un an plus tard, retour de bâton bien mérité avec la colère des jeunes embauchés ! Ils subissent les conditions de travail dégradées, mais ne touchent pas les 300 euros qui vont avec. Une pétition a été lancée par la CGT pour exiger : à travail égal, salaire égal ! Il faut mettre un terme à ces divisions dont la direction profite pour tirer vers le bas tous les salaires et toutes les conditions de travail.
Des augmentations de salaire pour toutes et tous !
La direction a annoncé une augmentation de 100 euros brut par mois lors des NAO 2024. Non seulement c’est trop peu, mais c’est échelonné avec 50 euros en juin et 50 euros en décembre – une augmentation qui ne s’appliquera donc pas avant… 2025 ! S’ajoute à cette provocation le fait que les JO se rapprochent et qu’on ne sait toujours rien de l’organisation de cette période, si ce n’est que ce bazar immense aggravera les conditions de travail.
La réussite de la journée du 4 avril permettra de préparer des suites nécessaires. La période des quelques mois qui précèdent les JO est favorable aux salariés du transport, de tous métiers et toutes entreprises, et ils comptent bien en profiter !
Correspondants
(Article paru dans Révolutionnaires numéro 12, avril 2024.)