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Oudéa-Castéra, c’est pas beau tout ce pipeau !

Au lendemain de sa première boulette, il y en a déjà plein d’autres depuis, la ministre disait qu’elle « regrettait d’avoir pu blesser certains enseignants de l’enseignement public ». Mais qu’elle arrête de mentir et qu’elle nous lâche les baskets ! Quelques jours après ses propos, dans maints départements, les professeurs des écoles découvraient la carte scolaire pour la rentrée 2024.

Et on a quand même deux ou trois questions à la ministre sur ce qu’elle entend par être « toujours » aux « côtés » de « l’école publique et de ses professeurs ».

Dans le 92, son soutien se traduit par 74 fermetures de classes pour 34 ouvertures. Alors que l’académie de Versailles a une dotation positive de 200 postes. Tout ce mécano est régi par le mantra : « baisse démographique, baisse démographique » mais rappelons quand même que pour cette rentrée, la direction académique des Hauts-de-Seine avait prédit 3000 élèves en moins pour finalement admettre qu’elle s’était trompée de… 1000 enfants, donc 2000 et pas 3000 !

À Gennevilliers, la direction académique a programmé la fermeture de 15 classes, dont celles accueillant les élèves allophones, qui deviendrait itinérante, sans plus de précisions que cela.

Après huit fermetures pour la rentrée 2023 (trois ayant été annulées grâce à la mobilisation), les services de l’Éducation nationale montrent une agressivité inédite envers les écoles de cette circonscription dont près de 200 enfants sont restés sans enseignant en début d’année et où les absences non remplacées ont pour conséquence une déscolarisation de fait pour des dizaines d’enfants.

C’est pourquoi, face aux mensonges éhontés de la ministre, face au projet de ce gouvernement, qui en cela met ses pas dans ceux de ces prédécesseurs, de réduire l’école publique à peau de chagrin et d’aller gonfler encore un peu plus les privilèges des écoles privées, les professeurs des écoles de Gennevilliers seront massivement en grève jeudi 1er février. Ils et elles se retrouveront dès le matin en assemblée générale avec leurs collègues du second degré et des parents d’élèves et manifesteront ensemble derrière une même banderole lors de la manifestation parisienne. Conscientes et conscients que cette journée ne sera qu’un avertissement au gouvernement et qu’il faudra resserrer les liens et ancrer la mobilisation pour faire annuler l’énorme saignée qui pèse sur les écoles de la ville.

Armelle Pertus