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Ouganda : peine de mort possible pour les homosexuels

Le chef de l’État, Yoweri Museveni, a approuvé un texte législatif qui s’appelle désormais « la loi anti-homosexualité 2023 ». Volker Türk, le chef du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, a dénoncé une « atteinte tragique » aux droits humains. La directrice adjointe pour l’Afrique de l’ONG Human Rights Watch, Ashwanee Budoo-Scholtz, a déploré elle une « loi discriminatoire » et Amnesty International a fustigé « une loi profondément répressive ». Désormais toute « promotion de l’homosexualité » est interdite et les relations homosexuelles deviennent un crime passible de 20 ans de prison et de la peine de mort en cas de récidive. Cela dit, Museveni n’a pas eu à chercher bien loin son inspiration. En effet, dans ce pays d’Afrique de l’Est les « actes d’homosexualité » étaient déjà passibles de prison à perpétuité depuis… une loi datant de la colonisation britannique (1894-1962) mais tombée en désuétude. Il n’a fait que la remettre au goût du jour en la durcissant.