Le tour d’Espagne (surnommé la « Vuelta ») s’est terminé sur le parking d’un hôtel. C’est là qu’a été sacré Jonas Vingegaard, le vainqueur de la course, après que la dernière étape a été neutralisée à 56 kilomètres de l’arrivée, du fait d’une manifestation pro-Palestine dans les rues de Madrid. Un final à l’image de cette Vuelta que les militants ont quotidiennement investie pour faire entendre leur solidarité avec le peuple palestinien, allant jusqu’à interrompre, outre l’étape de Madrid, celle de Bilbao.
Plus inspiré sur un vélo que devant un micro, Vingegaard s’est plaint du « vol de ce moment d’éternité ». La solidarité avec le peuple palestinien vaut pourtant bien plus que tous les classements généraux, surtout quand parmi les équipes en lice, il y a Israël Premier Tech, financée par le milliardaire israélo-canadien Sylvan Adams, un ardent soutien du génocide en cours.
Sanchez, Premier ministre socialiste, a exprimé son soutien aux manifestations. Ses flics ont pourtant davantage chargé les protestataires qu’ils ne les ont applaudis. Et en dépit de ses déclarations, le gouvernement espagnol continue de soutenir indirectement l’effort de guerre israélien en achetant des armes à l’État sioniste. Bref, en politique comme en vélo, on peut bluffer mais c’est rarement payant.
