Les débats des AG locales ont largement porté sur la situation politique internationale, dominée par les rivalités inter-impérialistes aux conséquences dévastatrices pour les travailleurs et les peuples. Rivalités dont les États-Unis et l’Otan portent la responsabilité principale mais avec la Russie et la Chine qui comptent bien se frayer une belle place dans cette caverne de brigands impérialiste.
Nous avons réussi à dépasser le processus de scission-exclusion orchestré par le NPA-L’Anticapitaliste. Cela a été possible, car la majorité du CPN a mis au centre la politique et la construction d’un outil pour cette politique. Nous partons, en effet, d’une analyse commune de la situation et des tâches qui nous permet de combattre le « campisme » et le suivisme pro-Otan. Oui, le NPA-R défend le retrait des troupes russes d’Ukraine. Tout comme il défend le retrait des troupes de l’Otan en Europe de l’Est. Nous refusons toujours de nous aligner sur le nationalisme bourgeois et réactionnaire que représente le Hamas sans jamais oublier notre soutien inconditionnel au peuple palestinien et la responsabilité première de l’État criminel d’Israël, gendarme des puissances occidentales dans la région. Dans un monde où les rivalités inter-impérialistes font rage depuis que le capitalisme a été restauré en Russie et s’est développé de la manière la plus agressive en Chine, nous n’avons qu’un seul camp, celui des travailleurs et des travailleuses, opposé à la bourgeoisie. L’époque que nous allons affronter sera celle des guerres et des révolutions et pour cela nous avons besoin d’un parti des travailleurs, communiste et internationaliste, donc de l’héritage politique du trotskisme.
Nous sommes en train de dépasser le « front de fractions » qu’était le NPA tout en construisant un premier cadre commun d’unité des révolutionnaires. Non pas en nous centrant sur notre auto-construction mais bien en discutant programme : analyse de la situation et des tâches pour intervenir. Sur la Palestine, dans le mouvement de grève des retraites chez les travailleurs ou dans la jeunesse avec l’expérience menée lors de la coordination nationale étudiante notamment. Évidemment, lorsque nous avons assumé l’existence des révolutionnaires face à la gauche institutionnelle lors des élections européennes et législatives alors même que le NPA-l’A s’y ralliait. Mais aussi vis-à-vis des révolutionnaires en défendant notre candidature comme un outil pour un pôle des révolutionnaires.
C’est bien de la responsabilité de la majorité de garantir que ce débat politique et parfois contradictoire aille au bout. Nous faisons du droit de tendance et de fraction un des acquis de notre courant historique. La majorité du CPN a rompu avec la politique du NPA en « front de fractions ». C’est le choix que l’Étincelle et A&R ont fait dès la scission de fin 2022, car les désaccords politiques devenus résiduels dans le NPA-R ne justifiaient plus une existence si séparée. Fusionner déjà dans le NPA-R est un acquis modeste mais bien réel pour le mouvement révolutionnaire. C’est le choix que propose aujourd’hui bien plus largement la plateforme 1 à l’ensemble de l’organisation. Cela veut dire participer aux cadres politiques de l’organisation qui élaborent ce programme : le comité de publication du journal, les commissions d’organisation des rencontres nationales ouvrières, rencontres d’été révolutionnaires et week-ends de formation jeunes… événements auxquels nos lecteurs sont chaleureusement invités !
Participer à la construction d’un parti des travailleurs communiste et internationaliste en somme, mais pour cela, encore faut-il lui donner la place centrale qui lui revient dans la séquence politique inter-impérialiste de crises, guerres et révolutions que nous traversons.
Plateforme 1
(Tribune de la plateforme 1 parue dans le numéro 25 de Révolutionnaires)