Le 1er congrès du NPA-R se déroule dans un contexte international marqué par la crise économique, la guerre en Ukraine, le génocide en Palestine, le retour au pouvoir de Trump, l’affaiblissement de la démocratie bourgeoise, la montée de l’extrême droite et la crise écologique. Cette situation est caractérisée par une crise multiple mais aussi par la polarisation croissante et asymétrique dans la lutte des classes.
Nous sommes rentrés dans une nouvelle étape de la lutte des classes à l’échelle internationale. Le XXIe siècle constitue un nouvel ensemble de problèmes politiques nouveaux. La nouvelle étape est caractérisée par la tendance vers l’instabilité. La conjoncture est réactionnaire, mais la réversibilité de la lutte des classes pourrait ouvrir la voie à des situations révolutionnaires. Dans ce contexte, il est important de rouvrir le débat stratégique pour dépasser la crise d’alternatives, approfondir le bilan du XXe siècle et repenser un projet de révolution socialiste pour la période à venir.
Sur le plan intérieur, la séquence ouverte depuis 2016 avec les mobilisations contre la loi travail, puis le mouvement des Gilets Jaunes et les mouvements de grèves pour les retraites a constitué une période de mobilisation constante d’affrontement avec le système capitaliste. La crise politique actuelle se traduit par l’affaiblissement du centre politique de la démocratie bourgeoise, la crise du régime de la Ve République, la traîtrise des directions syndicales, la réorganisation des forces réformistes, la droitisation de la politique de Macron et la montée de l’extrême droite. Nous sommes face à une instabilité grandissante, avec un gouvernement plus dur qui s’attaque aux travailleur.euses par des avancées autoritaires et antidémocratiques. Dans ce contexte d’offensive patronale, et d’une combativité croissante de notre classe sociale, l’affaiblissement des forces révolutionnaires et la rupture de notre propre parti en plusieurs morceaux est paradoxale. La scission du NPA constitue un recul contre lequel nous avons toustes lutté. Mais cette crise offre des possibilités si nous savons identifier les raisons de l’échec du projet fondateur du NPA, pour repenser un nouveau projet pour notre organisation.
Dans ce cadre, la discussion de ce congrès commence par la nécessité de comprendre les enjeux et les problèmes que nous avons devant nous. Il ne s’agit pas de réaliser un congrès de « deux tiers de bilan et un tiers d’orientation », un congrès pour fêter « la fusion inédite », un congrès de « restructuration organisationnelle interne » ou d’un congrès pour valider la « nouvelle direction » de façon administrative. Nous ne pouvons pas poursuivre une « continuité acritique » du NPA par des amendements superficiels au projet de parti large de 2009, sans en tirer aucune leçon.
L’enjeu de ce congrès n’est ni dans la rupture, ni dans la continuité, mais dans la nécessité de tirer un bilan démocratique et collectif, pour le dépassement critique de l’expérience du NPA, pour la refondation du NPA-R sur des bases programmatiques et sur des prémisses stratégiques en lien avec la nouvelle étape de la lutte des classes.
Pour nous écrire : npasocialismeoubarbarie@gmail.com
(Tribune parue dans le numéro 24 de Révolutionnaires)
Tribunes des plateformes parues dans le numéro 24 de Révolutionnaires
- Plateforme 1 – Construire le NPA-Révolutionnaires comme outil pour un pôle des révolutionnaires
- Plateforme 2 – Démocratie révolutionnaire. Pour un pôle démocratique des révolutionnaires
- Plateforme 3 – Socialisme ou Barbarie. Pour le dépassement critique de l’expérience du NPA, refonder le parti sur de nouvelles bases programmatiques et stratégiques
(Plus d’informations sur le congrès en suivant ce lien)