Du 26 avril au 10 mai, le porte-avion Charles-de-Gaulle participe à la mission de l’Otan Akila dans la Méditerranée, sous l’autorité de l’état-major maritime des Forces navales de frappe et de soutien de l’Otan. L’intention est claire : opérer une démonstration de force, notamment face à la Russie. Dans la droite ligne des rodomontades guerrières de Macron, il s’agit pour le gouvernement français de s’afficher comme une force centrale de l’impérialisme européen.
Cette nouvelle démonstration guerrière est un pas de plus dans la militarisation, le risque d’affrontement avec la Russie. L’armée française n’intervient jamais pour « la paix » : c’est toujours pour défendre les intérêts de l’impérialisme français, et partout où elle est passée, notamment en Afrique, elle n’a laissé derrière elle que misère et désolation. Mais est-ce pour cela que Florian Philippot, leader d’extrême droite, mais malheureusement aussi Jean-Luc Mélenchon, s’indignent ? Pas du tout ! Ce qui serait grave, ce ne serait pas le déploiement d’une flotte aéronavale militaire agressive, c’est que cela soit fait… sous commandement de l’OTAN ! « Tristesse. Vassalisation affichée », dit Mélenchon. « Soumission historique de la France à l’Otan et donc aux Américains ! », s’exclame Philippot de son côté.
Le commandement militaire s’est empressé de les rassurer : le contre-amiral Jacques Mallard a expliqué que cela ne durerait qu’une « petit quinzaine de jours », et que « au final, ce transfert de compétence est toujours réversible ». Otan ou pas, l’armée française, ses porte-avions, ses sous-marins nucléaires et ses Rafale, c’est toujours la guerre !
Aurélien Pérenna
(Article paru dans Révolutionnaires numéro 13, 25 avril 2024.)