Le collège de Potigny (Calvados) a vu ses effectifs augmenter de plus d’un tiers en quatre ans : en cette rentrée, 440 élèves sont attendus. Ce chiffre devrait encore grimper, car la nouvelle carte scolaire met dans le secteur de ce collège plusieurs nouveaux lotissements.
Or, le bâti comme les effectifs du personnel non enseignant étaient restés les mêmes. De courriers et communiqués de presse en audience avec la directrice académique, en passant par un rassemblement parents-personnel devant le collège, les collègues avaient décroché au printemps dernier un préfabriqué. Et le poste d’AED (surveillant) indispensable ? « Vous êtes en haut de la pile » répondait la directrice académique… avant de consentir royalement 0,1 poste, soit quatre heures par semaine ! Déclenchant la colère des collègues qui revendiquaient au moins un poste. Fin juin, un vote unanime décidait d’un préavis de grève pour lundi 1er et mardi 2 septembre : la rentrée n’aurait pas lieu à Potigny ! L’information tournait et plusieurs médias locaux avaient confirmé leur présence sur le piquet de grève.
Vendredi 29 août, les agents ont appris en réunion de pré-rentrée que la direction académique avait lâché un poste d’AED… la veille à 19 h 30, en plus d’un tiers-temps de CPE (conseiller principal d’éducation) en début de semaine. Les revendications immédiates étant satisfaites, la rentrée a bien eu lieu. Mais un tract aux parents et le rendez-vous maintenu avec la presse expliquaient les raisons de la victoire et indiquaient les luttes à venir. Faute de locaux suffisants, le nombre d’élèves par classe atteint le seuil maximal de 30 dans les quatre classes de cinquième. Avec une classe de plus, les cinquièmes seraient 24 par classe… minimum, car la direction du collège a dû refuser l’inscription de plusieurs élèves arrivés cet été dans le secteur ! Mais à Potigny, les salariés du collège ont maintenant une méthode pour affronter les problèmes.
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