Nos vies valent plus que leurs profits

Pour un monde sans frontières ni patrons, urgence révolution !

À la Sorbonne, 2 mai 2024

Les occupations de campus universitaires se sont multipliées ces dernières semaines, aux États-Unis et maintenant en France, comme à Sciences Po et dans de nombreuses universités, pour dénoncer le massacre en cours à Gaza. Partout, la jeunesse plante des tentes, occupe, manifeste en solidarité avec la population palestinienne. Ces manifestations inquiètent les gouvernements, qui redoutent de se retrouver face à un vaste mouvement de la jeunesse, comme lors de la guerre du Vietnam.

Silence, on massacre !

Une campagne de dénigrement a été lancée pour accuser les étudiants d’antisémitisme. Cette calomnie est systématiquement utilisée, y compris vis-à-vis des associations juives pour la paix qui dénoncent elles aussi la sale guerre menée par Netanyahou. Voilà qui en montre bien l’absurdité, au moment où c’est le candidat du Rassemblement national, Jordan Bardella, qui se fait le chantre de la lutte contre l’antisémitisme ! Que des jeunes dénoncent la mort de plus de 35 000 hommes, femmes et enfants, le massacre qui continue et la découverte de charniers sous les hôpitaux, c’est bien normal. Le dénoncer n’a rien d’antisémite ! La jeunesse s’inquiète aussi de l’avenir que tous les va-t-en-guerre préparent à la population du monde entier, y compris israélienne : celui d’une guerre sans fin, pour le plus grand profit des marchands d’armes et pour la défense des intérêts de l’impérialisme occidental au Moyen-Orient. Car le capitalisme, c’est la guerre, avec le sang des peuples, avant tout celui du peuple palestinien, mais aussi celui des Ukrainiens et de bien d’autres populations dans le monde.

Ils nous mènent une guerre sociale… Rendons coup pour coup !

Le gouvernement voudrait nous faire taire sur le génocide en cours à Gaza, mais aussi sur toutes les attaques sociales qu’il met en œuvre. « Taxe lapin », tri social à l’école, effondrement des services publics : il ne rate aucune occasion de nous pourrir la vie. La dernière en date : l’attaque contre les locataires de HLM. Il prétend résoudre le manque de logements sociaux par l’expulsion des familles qui dépasseraient les plafonds de ressources. Pas de quoi satisfaire les 2,4 millions de demandes de HLM et aider les 330 000 personnes sans domicile. S’attaquer aux pauvres, trop riches à ses yeux, ça, ce gouvernement sait le faire ! Pour mieux bichonner les villes qui ne veulent pas construire de logements sociaux et les propriétaires des 3 millions de logements vides qu’on devrait réquisitionner.

Logement, emploi, salaires, rien ne va. Nous aurions bien des raisons de planter des tentes partout nous aussi, pour le dénoncer ! Et surtout bien des raisons de lutter, de nous mettre en grève et d’arrêter de faire tourner cette société, pour les profits d’une petite minorité d’exploiteurs. C’est ce qu’ont décidé de faire les travailleurs de MA France, sous-traitant de l’automobile pour Stellantis, en grève depuis le 16 avril contre la menace de fermeture du site. Alors que le PDG Carlos Tavares gagne 100 000 euros par jour, lui et les actionnaires de Stellantis voudraient priver de leur emploi 280 embauchés et 140 intérimaires.

Aux élections européennes, le NPA-Révolutionnaires présente une liste de 81 travailleurs, travailleuses et jeunes pour mettre en avant ce programme de lutte. On nous l’a assez répété pendant la crise sanitaire : nous sommes les premières lignes ! Nous sommes celles et ceux qui font tourner la société. Nos intérêts ne seront défendus dans aucune joute parlementaire, nous sommes les seuls à pouvoir le faire par nos mobilisations. C’est nous qui travaillons, c’est nous qui décidons ! Alors le 9 juin, votez pour la liste conduite par Selma Labib et Gaël Quirante.

Editorial du NPA-Révolutionnaires du 6 mai 2024

 

 


 

 

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