Deux organisations se réclamant de l’extrême gauche ont choisi de se transformer en appendices du NFP aux dernières élections européennes et législatives. En récompense, le POI a obtenu un siège de député et le NPA-l’Anticapitaliste… rien du tout, juste le droit de se présenter dans une circonscription ingagnable. Aujourd’hui, alors que le NFP a plus ou moins volé en éclat, les deux en sont réduits à demander à ce que « Macron dégage ». Le POI va jusqu’à prétendre que « la croissance des forces insoumises provoque des paniques centrifuges dans la bourgeoisie » [site d’Informations ouvrières, 3 janvier 2025]. Le NPA-l’Anticapitaliste se propose, lui, de « continuer de mener cette bataille par en bas » et « d’interpeller les organisations du mouvement ouvrier pour des campagnes communes de défense du programme du NFP » [résolution des 16-17 novembre 2024] et assure « savoir que l’enjeu de cette année est le maintien de l’unité de la gauche » [vœux pour 2025].
D’une politique indépendante de la classe ouvrière pour combattre le patronat et les gouvernements, de gauche comme de droite, à son service, on ne trouve plus trace. Un bien triste itinéraire.
Cet article fait partie d’un dossier paru dans le numéro 25 de Révolutionnaires.
Sommaire du dossier
- Les solutions institutionnelles c’est toujours pour celles et ceux qui croient au père Noël
- Nupes, NFP : tout sauf les luttes…
- Les illusions perdues
- Quand les syndicats se veulent plus responsables du fonctionnement du capitalisme que les politiques
- Pour un plat de lentilles… sans lentilles
- Un pôle des révolutionnaires pour proposer une politique offensive aux travailleurs