La grève à l’hôpital Mermoz s’est terminée ce 5 mars par une victoire partielle des urgentistes, mettant fin à une lutte de près de deux mois, avec la revendication commune de meilleurs salaires et conditions de travail.
Le mouvement a été initié par les brancardiers, le 13 janvier dernier. Les préparateurs en pharmacie les ont rejoints le 27 janvier. La direction n’a rien voulu entendre : elle a décidé de fermer le bloc opératoire pendant trois jours, donc de déprogrammer des interventions et même des chimiothérapies plutôt que d’envisager des augmentations pour ses salariés, dont certains sont tout juste au Smic ! Le 3 février, les brancardiers ont arrêté la grève avec une grande colère.
Mais, le même jour, les urgences ont pris le relais. La grève a été extrêmement suivie, par la quasi-totalité des aides-soignantes et infirmières, ce qui a conduit à la fermeture des urgences. La direction, une nouvelle fois, n’a rien voulu savoir sur les salaires en prétextant « de gros problèmes financiers ». Quand on connaît les bénéfices du groupe Ramsay Santé, dont l’hôpital Mermoz fait partie, on a presque envie de rire.
La grève vient donc de se terminer avec la réouverture des urgences. Si les grévistes sortent victorieux de la bagarre sur le plan des conditions de travail, avec notamment l’ouverture de lits « bloqués » dans les autres services, la direction n’a rien lâché sur les autres revendications. Les collègues de Mermoz ont eu raison de se battre et de tenter d’élargir leur mouvement : espérons qu’ils donneront envie de suivre leur exemple et que, la prochaine fois, ils fassent entendre raison à la direction.
18 mars 2025, correspondante