Nos vies valent plus que leurs profits

Quand Bayrou-Picsou se croit tout permis…

« Notre pronostic vital comme État est engagé » a asséné Bayrou lors de son discours du 15 juillet pour justifier les 44 milliards d’euros d’économie prévues pour le budget 2026. Il a alors déroulé une vraie thérapie de choc pour les classes populaires :

  • la suppression de deux jours fériés (le lundi de Pâques et le 8 mai)… sans oublier la provocation de la ministre du Travail et de l’emploi, proposer de monétiser la cinquième semaine de congés payés !
  • une « année blanche », soit la désindexation de l’inflation des prestations sociales et des pensions de retraite, de la masse salariale des fonctionnaires, des barèmes de l’impôt sur le revenu et de la contribution sociale généralisée (CSG).
  • le gel des budgets des collectivités territoriales.
  • une nouvelle casse de l’assurance chômage.
  • la réduction de 3 000 emplois publics dès l’année prochaine et la suppression de 1 000 à 1 500 emplois dans « certaines agences » de l’État.
  • l’augmentation de la part prise en charge par les patients pour les médicaments et actes médicaux avec le passage des plafonds annuels des franchises et des participations forfaitaires de 50 à 100 euros par an.
  • la réduction de la prise en charge des affections de longue durée (ALD) dès 2026, en « sortant du remboursement intégral les médicaments sans lien avec l’affection déclarée ou à faible effet médical, et également en sortant de ce statut les patients dont l’état de santé ne le justifie plus ».
  • la mise au régime sec des hôpitaux publics auxquels il sera demandé une plus grande « maîtrise de leurs achats », en les incitant à la « réutilisation, après vérification, des dispositifs médicaux et médicalisés (fauteuils roulants, cannes anglaises…).
  • une chasse accrue aux arrêts maladie, « après négociation des partenaires visant à responsabiliser les entreprises sur la prévention et les salariés contre les arrêts abusifs… » (sic).
  • la suppression de l’abattement de 10 % pour le calcul de l’impôt sur le revenu sur les pensions de retraites.

Il n’y a que pour l’armée que Bayrou sera aux petits soins : 6,7 milliards de dépenses supplémentaires !

Marie Darouen