Nos vies valent plus que leurs profits

Quand Bruno Le Maire pique dans nos caisses

Pour les vitrines brisées, les blue-jeans fauchés lors du coup de colère des jeunes, les assureurs se défilent : au commerçant de prouver qu’il a payé son assurance au tarif le plus haut de gamme. Et encore peut-on classer cette explosion de colère à la suite de l’assassinat du jeune Nahel au chapitre des « catastrophes naturelles » ? Même si elle est plus que naturelle.

Le gouvernement propose d’y suppléer, sans qu’il lui en coûte un radis si possible. Et Bruno Le Maire a déjà fait une promesse : « La possibilité d’un étalement des charges sociales et fiscales pour les commerces dégradés, pouvant aller jusqu’à une annulation “au cas par cas”. » Le tour est joué : on pique dans nos caisses pour contenter les commerçants lésés (de bons électeurs potentiels). Et on nous dira qu’il n’y a plus assez pour payer les retraites, ou qu’on se soigne trop.