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Ras-le-bol et grève dans les bibliothèques parisiennes

Jeudi 23 mai, 200 bibliothécaires de la ville de Paris se sont rassemblés devant l’Hôtel de Ville pour faire entendre leurs revendications. Suite à un appel à la grève du Supap-FSU1, plusieurs établissements étaient fermés ou ont vu leurs horaires d’ouverture réduits. Leurs revendications sont les suivantes : une augmentation des primes et des recrutements à la hauteur de leurs besoins !

Pour tirer les salaires vers le bas, la mairie de Paris pratique un sport olympique dans la fonction publique (et pas seulement) : le « glissement de tâches ». Les agents de catégorie C font des tâches de catégorie B, les agents de catégorie B des tâches de catégorie A. Une aubaine pour sous-payer tout le monde et maintenir les sous-effectifs. C’est donc bien tous ensemble que les employés des bibliothèques, peu importe leur catégorie, ont intérêt à lutter pour une augmentation.

Et cet argent existe bel et bien puisque les dépenses de la ville pour les Jeux olympiques sont estimées à 260 millions d’euros. 260 millions d’euros, partagés entre l’ensemble des 55 000 agents de la ville, tous métiers confondus, ça représente près de 400 euros d’augmentation mensuelle pour tous pendant un an. Donc, s’il y a de l’argent pour les JO, il y en a aussi pour les salaires : les travailleuses et travailleurs devront aller le chercher !

Il s’agit d’une première journée réussie où la question des suites circule parmi nous, en s’adressant aussi aux autres métiers pour lesquels les problèmes et revendications sont similaires.

Correspondante

 

 
1 Supap : Syndicat unitaire des personnels des administrations parisiennes – membre de la FSU (Fédération syndicale unitaire), regroupant des agents de l’Éducation nationale et de la fonction publique de l’État (divers ministères et services publics relevant de l’État).