Trois nouveaux « lots » de lignes de bus RATP ont été « attribués » récemment : l’un à Transdev, l’autre à ATM, qui exploite les bus milanais, et le troisième à la filiale de droit privé de la RATP. La direction du groupe RATP, dont le patron est Jean Castex, se dit « déçue » : elle a perdu des marchés. Mais aucune déception à avoir côté travailleurs.
Avec les politiciens, la Régie a organisé cette vente à la découpe en lots pour éviter toute réaction d’ensemble. Nous subissons déjà des attaques contre nos conditions de travail et nos salaires : l’ouverture à la concurrence est surtout un prétexte pour les amplifier. Car les patrons s’entendent sur le dos des travailleurs.
Mais il n’y a pas de fatalité !
Des directions syndicales prétendent que le problème serait que la RATP a perdu des lots. Elles ne préparent pas la lutte mais se transforment en VRP de Jean Castex. La FI prétend que les conditions de travail seraient encore plus dégradées par la société italienne, car celle-ci n’aurait « aucune connaissance de la réglementation française » ni des « spécificités du territoire ». Des blagues destinées à promouvoir la « défense de notre souveraineté économique », comme si l’exploitation était plus douce avec un patron bien de chez nous…
La Régie dégrade nos conditions de travail depuis des années : licenciements pour inaptitude, chasse aux arrêts de travail, baisse des salaires réels, augmentation des cadences, etc. Les patrons des grandes entreprises comme la SNCF ou la RATP sont les premiers à prendre des parts de marché à l’étranger : ce sont des multinationales comme les autres.
Alors peu importe l’insigne que l’on portera sur nos vestes à l’avenir, mettons et gardons sur la table nos revendications de travailleurs : ils veulent nous saucissonner, regroupons-nous pour riposter !
1er avril 2025, correspondant